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Charly Mottet : «Je vois Romain Bardet sur le podium»

Tour de France
Mis à jour le par Arthur De SMEDT
Photo : @Cyclismactu / CyclismActu.net

Le Tour de France a connu un véritable tournant lors de la 11e étape mercredi, avec la prise de pouvoir de Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) et la défaillance surprise de Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) au sommet du Granon. Avant d'aborder la dernière journée alpestre, avec la toujours mythique arrivée au sommet de l'Alpes d'Huez, domptée par le Britannique Tom Pidcock (INEOS Grenadiers), Charly Mottet - plus de 70 succès entre 1983 et 1994, dont le Tour de Lombardie, trois Critérium du Dauphiné ainsi qu'une 2e place sur le Giro 1990 - était revenu sur les principaux enseignements de cette première grosse bataille en montagne au micro de Cyclism'Actu.

Charly Mottet, son analyse du Tour de France 2022

 

Qui va remporter le Tour de France 2022 ?

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"Le point faible de Pogacar, ce sont les grandes étapes de montage avec beaucoup de chaleur"

L'ancien coureur, âgé de 59 ans, ne s'attendait clairement pas à ce scénario de course. "Je pensais qu'il y aurait une belle bagarre entre Vingegaard et Pogacar, mais pas que ce dernier allait craquer. C'est quand même une surprise de le voir perdre autant de temps". L'ancien sélectionneur de l'équipe de France a sa petite idée sur ce qui a fait craquer le Slovène. "Je ne pense pas que ce soit une fringale, ça aurait été encore pire. A mon avis c'est plutôt une fatigue, liée au fait qu'il ne supporte pas la chaleur. Je pense que les grandes étapes de montage avec beaucoup de chaleur, c'est son point faible".

 

"Bardet et Gaudu sur la boite, ce serait formidable !"

Impressionné par la performance de Romain Bardet (Team DSM), désormais 4e du général, "Petit Charly" voit le Français aller très loin. "Il est idéalement placé pour monter sur le podium, voire plus ! C'est un vrai gestionnaire de son effort, il se connaît par coeur. On pourrait dire qu'il a abandonné le Giro au "bon" momment. C'était un mal pour un bien pour ce Tour de France, la preuve. En plus, c'est l'un des plus forts et résistants sur trois semaines, donc ça promet vraiment". Et le festival tricolore s'est poursuivi avec le pugnace David Gaudu (Groupama-FDJ), dans les cordes toute l'étape mais qui a su gérer son effort pour revenir dans le final.

"David Gaudu a coincé mais il n'a pas sauté ! Il est toujours là, dans le jeu. Il fait aussi un super Tour. Il ne pète jamais vraiment, on croit l'avoir largué, mais non. Il peut largement trouver une ouverture et essayer d'aller gagner une étape. Pour le général, ça risque d'être un peu juste. On sait que le talon d'achille des Français, c'est le contre-la-montre... Mais j'espère qu'ils monteront sur la boite tous les deux, ce serait formidable !", s'est entousiasmé le natif de Valence, qui s'est ensuite livré au jeu des pronostics. "Pour le podium final, je dirais Vingegaard, puis je vois bien Bardet faire 2 ou 3. Pogacar, c'est une vraie interrogation pour moi", concluait Charly Mottet.

Publié le par Arthur De SMEDT

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