Cavagna : «Un sprint... si Jakobsen est toujours vivant»

Rémi Cavagna était encore sur ses terres auvergnates ce mardi à l'occasion de la 10e étape du Tour de France. Offensif dès le départ sur des routes qu'il connaissait par coeur, le TGV de Clermont-Ferrand n'a cependant pas réussi à trouver l'ouverture, et a ensuite payé ses efforts. Mais tout n'était pas perdu pour la Soudal Quick-Step, qui a pu compter sur Julian Alaphilippe et Kasper Asgreen au sein de l'échappée qui s'est jouée la victoire. Le double champion du monde français était encore une fois un peu juste et a pris la 10e place, laissant Pello Bilbao (Bahrain Victorious) lever les bras à Issoire. Finissant tranquillement à plus de 23 minutes du Basque, Cavagna s'est exprimé après l'arrivée sur cette journée spéciale pour lui.

"Souvent on sous-estime trop le Massif Central"

"Je connaissais bien l'étape, après c'est vrai qu'avec la chaleur c'était un peu compliqué, même si c'était pour tout le monde pareil. J'ai voulu tout mettre au début car je connaissais vraiment bien, pour essayer de m'échapper. Mais quand j'ai vu qu'il y avait le maillot jaune et le maillot blanc qui étaient là... C'était dur de s'accrocher, et j'ai payé mes efforts ensuite. Julian (Alaphilippe) était devant, c'était l'objectif. Je pense qu'il a coincé un peu, mais c'est de mieux en mieux. Forcément un peu déçu pour lui et pour moi, mais il y en aura d'autres".

Une journée chantier, comme souvent sur ce genre de profil casse-patte. "Souvent on sous-estime le Massif Central, on dit que ce ne sont que des étapes de transition un peu faciles. Mais pas du tout, il n'y a pas un mètre de plat, c'est parfois plus dur que des étapes dans les Alpes. Je ne m'attendais quand même pas à autant de dégâts. Ça fait plaisir d'avoir une région qui fait mal aux coureurs comme ça !", a réagi Cavagna, qui ne désespère pas de voir le Wolfpack enfin repartir de l'avant après un début de Tour en retrait. "Pour l'équipe, c'est un peu compliqué, il y a des moments plus difficiles que d'autres, mais il ne faut pas baisser les bras, le Tour est long. Pour l'instant ça ne fonctionne pas très bien, mais il suffit de la petite étincelle pour gagner. Ça va venir ! Pour demain, on verra avec Fabio (Jakobsen) pour un sprint, s'il est toujours vivant", a-t-il conclu.