Carlos Rodriguez, 4e : «Ce n'est que mon 1er Tour...»

C'est LA révélation de ce début de Tour de France parmi les coureurs du classement général. A 22 ans, personne n'imaginait Carlos Rodriguez pouvoir se mêler à la lutte pour le podium final de cette 110e édition. Et pourtant, à la sortie d'une première semaine plus qu'intense, le jeune Espagnol pointe au 4e rang du classement général, à 1'42" de la troisième place occupée par Jai Hindley (BORA-hansgrohe). Une performance remarquable pour sa toute première Grande Boucle, et une confirmation de son énorme potentiel sur les Grands Tours, un an après avoir pris la 7e place de La Vuelta. En compagnie du Britannique Tom Pidcock, surprenant 7e du général, celui qui devrait rejoindre la formation Movistar cet hiver a profité de ce jour de repos et de la conférence de presse virtuelle organisée par son équipe INEOS Grenadiers pour se confier sur ses ambitions pour la suite du Tour.

"C'est incroyable qu'Egan Bernal se mette à notre service"

"Je travaille depuis longtemps pour essayer d'arriver sur le Tour au meilleur niveau. Quand je suis arrivé au départ, je ne savais pas où j'allais être, si je serais dans le top 50, le top 20, le top 10 ou quatrième comme je le suis maintenant. Je suis très heureux d'être dans la situation où je suis", s'est-il réjoui, même s'il reste lucide et ne s'enflamme pas pour les deux semaines à venir. "Il faudra voir comment mes jambes continuent à répondre, c'est mon premier Tour, je découvre encore la course. L'important est que nous fassions bien les choses et que jusqu'à présent cela se passe bien. Nous allons continuer à essayer de faire de notre mieux".

Même s'il le devance d'un peu plus d'une minute au classement général, Carlos Rodriguez partage toujours cette casquette de leader de l'écurie britannique avec Tom Pidcock, lui aussi plus qu'épatant depuis le départ. "Pour l'instant, nous sommes deux coureurs protégés pour le classement général, et tant que nous continuerons à être performants, ce sera toujours le cas. Il peut être bon d'avoir deux atouts pour jouer nos cartes et obtenir le meilleur résultat possible", a-t-il expliqué. En attendant, le jeune Ibérique peut compter sur l'aide d'Egan Bernal, encore trop juste pour jouer avec les cadors et reconverti en équipier de luxe. "C'est incroyable qu'il nous soutienne. Le simple fait de partager une équipe avec lui est déjà beaucoup et qu'il dise ces mots, qu'il se mette à votre service, me laisse sans voix, cela en dit long sur la personne et le grand cycliste qu'il est, un bel exemple à suivre", a-t-il conlu.