Remco Evenepoel : «J'ai vu la chute, c'est Groves... »

Impressionnant vainqueur sur le contre-la-montre inaugural, Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) a passé, ce dimanche, son premier jour avec le maillot rose de leader du Tour d'Italie. "J'ai vraiment apprécié. J'ai senti que porter le maillot rose c'est vraiment spécial en Italie", explique le Champion du Monde à l'arrivée. S'il a pu rejoindre la ligne d'arrivée de cette 2e étape en sécurité, cela n'a pas été le cas de tout le monde, puisqu'une grosse chute est intervenue à 3,7km de l'arrivée. "On était à l'avant, donc on était à l'abri", a déclaré Evenepoel à l'arrivée de la 2e étape du Giro, ce dimanche. J'étais en fait juste à côté de la cause de l'accident, donc je pense que tout le monde a vu qu'il y avait des barrières sur la gauche. Le train d'Alpecin est passé, et je pense que c'est Kaden Groves qui a poussé Davide Ballerini." De son côté, l'équipe Alpecin-Deceuninck a défendu son sprinteur australien Kaden Groves en précisant à nos confrères de Cyclingnews que "Groves n'avait aucune intention de provoquer cette chute et qu'elle avait été causée par la malchance. Groves n'a pas fait quelque chose de mal, il a surtout eu peur d'être enfermé et il a voulu éviter de s'écraser contre les barrières."

"Vous entendez le bruit du crash et vous regardez derrière et vous ne voyez plus personne... "

Le champion du monde et maillot Rose du Giro a précisé de son côté que " Kaden Groves a poussé Davide Ballerini et Ballerini a touché le guidon de Josef Cerny, il a donc dû faire une grosse manœuvre pour rester sur le vélo. Moi aussi parce que j'étais derrière Davide, qui m'a guidé jusqu'à l'arrivée et à cause de ce virage à droite, je pense qu'ils ont pris l'impact à droite et ils se sont juste écrasés parce qu'il n'y avait plus d'espace. Donc ce n'était pas une belle manœuvre, je pense que c'était la cause de l'accident, donc c'est juste dommage que cela se soit passé dans une étape aussi agréable et facile. Un moment, j'étais juste content d'éviter le crash, parce que vous entendez le bruit du crash et vous regardez derrière et vous ne voyez plus personne, c'est toujours un choc !"

"Vous voulez juste éviter les ennuis... "

Avant d'ajouter : "Mais après ça, il faut juste se concentrer car il reste encore trois kilomètres à parcourir et il faut rester debout là sur le vélo. J'en avais discuté avec les gars au préalable que je resterais devant jusqu'à trois kilomètres de l'arrivée et ensuite je redescendrais parce que je ne veux pas gêner les sprinteurs parce que c'est leur heure et il y a du respect entre les sprinteurs et les gars qui jouent le classement général. Mais bien sûr, vous devez rester debout et concentré parce que vous ne voulez pas vous retrouver au sol parce que l'étape était si facile, vous voulez juste éviter les ennuis. Heureusement pour nous, personne de l'équipe Soudal-QuickStep n'était impliqué, nous pouvons donc oublier aujourd'hui et attendre avec impatience demain lundi."

"Si nous devons continuer avec le Rose..."

Et de conclure : "Je pense qu'aujourd'hui a dû être l'un des plus faciles de tout le Giro, probablement qu'un seul de la semaine dernière est encore plus facile. Mais je pense que même demain lundi n'est pas une finale facile et nous devons juste attendre et voir la situation de chaque jour. S'il y a une opportunité de le donner à la bonne échappée, alors on essaiera de le faire, sinon c'est comme ça. Mais déjà aujourd'hui, les gars pourraient économiser beaucoup d'énergie en ne travaillant pas, donc nous devons juste le prendre au jour le jour et s'il y a une opportunité, nous la saisirons, sinon nous devons continuer avec le Rose."