Reef : «Jumbo-Visma est toujours là pour gagner le Giro»

Le directeur sportif Marc Reef de la Team Jumbo-Visma a commenté vendredi soir la poisse qui touche son équipe, avant même le départ de ce 106e Giro d'Italia... car quand ça ne veut pas, ça ne veut pas ! Alors qu'elle ne peut aligner Tobias Foss, Robert Gesink et Jos van Emden sur le Tour d'Italie à cause du Covid-19, l'équipe Jumbo-Visma a subi un nouveau coup dur ce vendredi puisque Jan Tratnik a été victime d'un accident à l'entraînement, vendredi. En effet, le Slovène a été percuté par une voiture alors qu'il s'entraînait sur son vélo de contre-la-montre. Blessé au genou, les examens passés n'ont pas été favorables et quelques heures après, l'équipe a annoncé le forfait de Tratnik pour ce 106e Giro d'Italia. Il sera donc remplacer dans les derniers instants par la jeune pépite Britannique Thomas Gloag (21 ans), récent 11e du Tour de Romandie. Marc Reef de la Team Jumbo-Visma a tenu toutefois à rassurer via un communiqué de presse : "Nous sommes toujours là pour gagner le Giro et nous allons commencer cette mission demain (aujourd'hui samedi)."

Pourriez-vous nous en dire plus sur les circonstances de l'accident de Jan Tratnik ?

Il terminait son dernier entraînement sur une route droite et large. Puis il y avait une dame au volant d'une camionnette qui a traversé la route, mais ne l'a pas vu. Jan a pu éviter un peu, mais ce n'était pas suffisant pour éviter la voiture. Il est tombé sur le capot de la voiture et s'est blessé au genou. L'IRM a montré qu'il lui est impossible de démarrer le Giro.

Comment allez-vous résoudre cela ?

C'est encore un coup dur pour l'équipe après les cas de covid-19 des derniers jours.Mais encore une fois, nous avons quelqu'un pour le remplacer au tout dernier moment. Ce sera Thomas Gloag. Il faisait partie de toute la préparation et de l'entraînement en altitude. Il a terminé le Tour de Romandie à la onzième place, nous avons donc un autre excellent remplaçant. Bien sûr, c'est une énorme déception pour Jan. Il a passé sept semaines sur le Teide et il a participé à tous les préparatifs. C'est son grand objectif depuis l'hiver dernier de viser ici le maillot rose avec Primoz. Voir partir Jan comme ça, pour nous et pour lui, c'est bien dommage.

A moins de 24 heures du départ du Giro d'Italia, comment résolvez-vous cela logistiquement ?

C'est vrai, Gloag est toujours à la maison. Nous avons pris contact avec l'UCI, car les inscriptions sont déjà terminées. Mais on a réussi à trouver une solution à ça, c'était quand même permis. Ensuite, nous avons eu un contact avec Tom. Il savait déjà après l'accident qu'il pouvait peut-être s'attendre à un appel téléphonique. Les vols sont réservés et les vélos doivent venir des Pays-Bas. Toutes sortes de choses sont maintenant lancées pour lui permettre d'arriver ici ce soir (vendredi) ou demain matin (ce samedi).

Vous l'avez déjà dit : un gros drame personnel pour Jan Tratnik, mais on peut imaginer un gros drame personnel pour plus de personnes au sein de cette équipe ? Avec tout le désastre qui est arrivé récemment ?

En effet, comme je l'ai dit : la préparation de cette course a déjà commencé l'hiver dernier.Nous avions une première équipe en tête avec Wilco Kelderman, déjà remplacé par Sepp Kuss. La semaine dernière, après le Tour de Romandie, Robert Gesink et Tobias Foss étaient malades. Ils faisaient également partie de toute la préparation. Ils ont passé trois semaines sur le Teide avec l'équipe et ils ont parcouru Cataluyna ensemble. Toute la préparation était avec les mêmes coureurs, donc c'est vraiment dommage que ce plan soit ruiné. Mais nous pouvons être extrêmement fiers d'avoir à chaque fois des coureurs aussi forts pour les remplacer. Cela garantit toujours que nous aurons une équipe solide au départ et que nous pourrons toujours concourir pour le plus haut niveau possible. C'est le but. Cela nous donne de l'énergie. J'ai parlé avec les gars de la situation. Ils savaient que les chances que Jan commence étaient faibles et que Tom serait son remplaçant. Et parce que notre préparation, ce que nous avons construit avec l'équipe et notre objectif…..ils sont incroyablement excités. Ce sentiment est toujours vivant ici, même si c'est dommage et drame pour les gars. Nous sommes toujours là pour gagner le Giro et nous allons commencer cette mission demain (ce samedi).

Avec la victoire globale en tête : quel est l'impact sportif de tous les changements ?

C'est dur. Il est important que chaque remplaçant soit un autre coureur fort. Avec Primoz, nous avons un leader extrêmement fort qui est prêt. Il a montré en Catalogne et Tirreno-Adriatico qu'il est bon. Et il a fait un pas de plus avec les derniers préparatifs.On démarre avec une équipe et un groupe super motivés.Nous sommes prêts. L'objectif ne change pas, mais l'approche change-t-elle ?Pas tout de suite, non. Nous avons un plan de bataille prêt. Les changements qui ont été faits… Les coureurs qui ont remplacé les gars qui sont partis sont capables. Nous n'allons pas changer grand-chose à cela.