Pedersen la 6e étape, Milan top 3... Evenepoel, ça va !

L'occasion est vraiment trop belle pour les sprinteurs de laisser passer une nouvelle chance de succès. Disputée autour de Naples (162 kilomètres), ville qui célèbre encore le titre obtenu en football par le Napoli, la sixième étape du Tour d'Italie était donc promise à un homme rapide. Et c'est un sprinteur qui s'est imposé en la personne de l'ancien champion du monde Mads Pedersen (Trek-Segafredo). Après un gros travail de son équipe dans les derniers kilomètres pour reprendre l'échappée, le Danois a fait parler son explosivité pour devancer le porteur du maillot cyclamen Jonathan Milan (Bahrain Victorious) et Pascal Ackermann (UAE Team Emirates). Kaden Groves (Alpecin-Deceuninck) et Fernando Gaviria (Movistar Team) terminent respectivement 4e et 5e de l'étape. Leader du Giro, Andreas Leknessund (Team DSM) conserve sa tunique.

Cinq hommes à l'avant dont Alexandre Delettre, Alessandro Verre en chasse-patate

C'est avec quelques minutes de retard que le départ réel de cette 6e étape du Tour d'Italie est donné, une chute et des incidents mécaniques s'étant produits durant le départ fictif. La constitution de l'échappée se fait assez rapidement et en plusieurs temps. Les Italiens Francesco Gavazzi (EOLO-Kometa) et Alessandro De Marchi (Team Jayco AlUla) forment tout d'abord un duo, puis ils sont rejoints par le Français Alexandre Delettre (Cofidis), l'Australien Simon Clarke (Israel-Premier Tech) et le Britannique Charlie Quarterman (Team Corratec-Selle Italia). 

Un homme tente de revenir en solitaire sur ce quintette, mais l'Italien Alessandro Verre (Team Arkéa-Samsic) bute et ne parvient pas à faire la jonction. Au sprint intermédiaire de Sant'Antonio Abate, et alors que les échappés ont quasiment 5 minutes d'avance sur le peloton, Mads Pedersen (Trek-Segafredo) et Michael Matthews (Team Jayco AlUla) marquent respectivement 2 et 1 points pour le maillot cyclamen, ce qui leur permet de réduire un tout petit peu leur retard sur Jonathan Milan (Bahrain Victorious) et Kaden Groves (Alpecin-Deceuninck), qui dominent pour le moment le classement par points.

L'échappée joue son va-tout, le peloton revient, Mads Pedersen s'impose

Reprenant rapidement le trio de poursuivants, la meute a en revanche beaucoup de mal à reprendre du temps au duo de tête, l'écart étant encore de 2'20" sous le panneau des 30 kilomètres. Le duo de tête - Alessandro De Marchi et Simon Clarke - essaye de maintenir un écart suffisant avec le peloton. Mais ce dernier commence à accélérer sous l'impulsion de plusieurs équipes (Trek-Segafredo, Bahrain Victorious, Team DSM et Alpecin-Deceuninck). L'occasion est vraiment trop belle pour les sprinteurs qui n'ont toujours pas levé les bras de laisser passer une nouvelle chance sur ce Giro. L'écart continue de fondre comme neige au soleil à l'approche des 15 derniers kilomètres, moment même où Primoz Roglic (Team Jumbo-Visma) a un problème mécanique. Finalement, sans conséquence.

Le Slovène a pu réintégrer le peloton. L'avance des échappés descend sous la minute à 10 kilomètres de l'arrivée à Naples. Geraint Thomas (INEOS Grenadiers) a aussi un problème sur son vélo. Sans conséquence également. L'échappée joue son va-tout dans les dernières bornes de la journée. Simon Clarke et Alessandro De Marchi ont toujours 40 secondes d'avance. Il ne va pas falloir se regarder pour le duo mais ça commence à sentir bon pour la victoire d'étape. D'autant que la poursuite bute face à ces deux baroudeurs. Mais le peloton parvient à revenir dans les derniers mètres. Mads Pedersen (Trek-Segafredo) s'impose. L'ancien champion du monde devance le porteur du maillot cyclamen Jonathan Milan (Bahrain Victorious) et Pascal Ackermann (UAE Team Emirates).