Patrick Lefevere : «Ce contre-la-montre est un cirque»

La 20e et avant-dernière étape de ce Tour d'Italie sera sans nul doute décisive. Au départ de ce contre-la-montre de 18,6km en montagne, le maillot rose Geraint Thomas (INEOS Grenadiers) ne détient que 26 secondes d'avance sur son dauphin Primoz Roglic (Jumbo-Visma) et 59" sur Joao Almeida (UAE Team Emirates), 3e. Ce chrono se termine par la terrible ascension du Monte Lussari, une montée de 7,5km à 12% de pente moyenne, dont 5km à 15,3% et des passages à 22% !!!. Patrick Lefevere, manager général de Soudal Quick-Step, n'est pour le moins pas fan de ce parcours. Le Belge ne mâche pas ses mots dans sa chronique habituelle pour Het Nieuwsblad. "Un contre-la-montre décide du Giro aujourd'hui, même si vous pouvez aussi l'appeler un cirque. Je ne vais pas peser mes mots : comment le parcours est désormais tracé, je suis à trois cent pour cent contre. Je ne comprends pas la fascination que suscitent ces pourcentages extrêmes. Ce Giro en a apporté la preuve : plus la montagne est raide, plus elle accouche d'une souris."

"C'est du VTT, pas de la course sur route"

Lefevere se penche également sur le syndicat des coureurs CPA et les coureurs eux-mêmes. "Sur l'étape de Crans Montana, le peloton voulait un raccourcissement du parcours et il l'a obtenu. Mais je ne comprends pas pourquoi ils ont laissé passer le contre-la-montre d'aujourd'hui. Ilan Van Wilder va courir avec un braquet de 36×34. C'est du VTT, pas de la course sur route. Je pense que nous devrions surveiller plus strictement les limites des différentes disciplines. Et puis dans les dix derniers kilomètres décisifs il y a un mécanicien à moto derrière, avec un vélo en bandoulière. S'agit-il des normes professionnelles que vous souhaitez propager en tant que sport cycliste ? Je pense que c'est une farce", a conclu Lefevere.