Evenepoel-Roglic sur le Giro, acte 3 d'un duel épique !

Ce sera sans aucun doute le duel à suivre sur le Tour d'Italie 2023 qui se tiendra du 6 au 28 mai : Remco Evenepoel (Soudal-Quick Step) contre Primoz Roglic (Team Jumbo-Visma). Le jeune Belge aux dents longues face à l'expérimenté slovène. Avant de s'affronter sur les routes de la 106e édition du Giro, les deux hommes ont déjà pu s'affronter sur le Tour de Catalogne. Et en mars dernier, c'est le pensionnaire du Team Jumbo-Visma qui avait pris le meilleur sur son rival. Le natif de Trbovlje égalisait ainsi à un partout face à Evenepoel puisque ce dernier avait remporté le Tour d'Espagne 2022. Balle au centre. Le Tour d'Italie 2023 pourrait donc permettre à l'un des deux hommes de prendre l'avantage. Mais qui prendra le dessus sur l'autre ? Retour sur les deux confrontations entre le champion du monde et Primoz Roglic.

La Vuelta 2022 : Remco Evenepoel surprend, Primoz Roglic déchante

Certes, les deux hommes s'étaient déjà retrouvés sur quelques courses, notamment des épreuves d'un jour en fin de saison 2021. Mais leur première confrontation directe demeure La Vuelta 2022. En l'absence des deux premiers classés du Tour de France - Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar -, les yeux des spectateurs et observateurs sont rivés sur le duel entre Primoz Roglic, lauréat des trois dernières éditions, et le jeune Belge aux dents longues Remco Evenepoel, cité comme un outsider au départ d'Utrecht. Après un début d'épreuve dominé par la formation de Roglic, Team Jumbo-Visma, celui qui allait devenir champion dans quelques semaines répondait dès la première arrivée en altitude.

La 6e étape voit ainsi la prise de pouvoir d'Evenepoel. Le lauréat de la Donostia San Sebastian Klasikoa 2022 lâche au train ses principaux adversaires dont Roglic qui souffrait toujours de sa chute survenue sur le Tour de France, quelques semaines auparavant. On s'attend ainsi à une dominataion du natif de Schepdaal, d'autant qu'il creuse l'écart en s'adjugeant le contre-la-montre de la 10e étape. Ce chrono confirme la forme du maillot rouge qui renvoie tous ses adversaires à plus d'une minute, exception faite pour Roglic qui tente de limiter les dégâts en arrivant 48 secondes après le Belge. Toujours pas écarté de la course à la victoire finale, l'expérimenté slovène revient dans le jeu en deux journées.

La 14e étape donne ainsi le ton d'une possible 'remontada', puisque Remco Evenepoel ne peut suivre plusieurs de ses adversaires à 4 kilomètres du sommet et concède une cinquantaine de secondes à son dauphin Primoz Roglic qui opère ainsi un rapprochement significatif au classement général. Lors de la 15e étape qui se terminait au sommet de l'Alto Hoya de la Mora dans la Sierra Nevada, le porteur du maillot rouge cède encore un peu de temps sur son rival (15 secondes) mais il conserve sa tunique avant la troisième semaine du Tour d'Espagne qui s'annonçait indécise. Oui, mais voilà. Le duel final entre Evenepoel et Roglic n'a finalement pas eu lieu. La 16e étape se termine par un important fait de course.

Dans un groupe de cinq coureurs ayant pris une petite avance sur le peloton, et alors que Remco Evenepoel est victime d'un problème mécanique dans les trois derniers kilomètres, Primoz Roglic chute lourdement après être entré en contact avec Fred Wright à une centaine de mètres de la ligne d'arrivée. Souffrant de ses blessures, le Slovène sera non partant le lendemain. Un dénouement cruel pour celui qui commençait à retrouver des sensations et semblait en mesure de renverser la situation. La voie est ainsi royale pour Evenepoel qui s'offre son premier Grand tour à 22 ans. Il est également devenu le premier Belge à gagner un Grand Tour depuis la victoire de Johan De Muynck sur le Giro en 1978. Mais plusieurs observateurs restent frustrés de cette fin d'épreuve avec l'abandon précipité de Roglic.