Evenepoel : «Enric Mas a rendu ma journée difficile... »

Si l'échappée se livrait une lutte haletante à l'avant, avec une surreprésentation de coureurs et d'équipes français, la 17e étape du Tour d'Espagne - la 1ère sans Primoz Roglic (Jumbo-Visma) depuis 2018 ! - a délivré le 1er duel entre Remco Evenepoel (Quick-Step Alpha Vinyl), leader depuis le soir de la 6e étape, et son dauphin Enric Mas (Movistar Team), jusqu'alors en démonstration dans la montagne, mais en léger retrait face au choc des titans Evenepoel - Roglic. Les esprits de la pédale s'étant échauffés dans la montée finale, les favoris ont terminé quasiment un à un, mais les deux hommes forts ont franchi la ligne dans la même seconde. Tandis qu'à 2'', le 3e du général par défaut Juan Ayuso (UAE Team Emirates) a tenu son nouveau rang, Remco Evenepoel s'est de nouveau exprimé au micro de La Vuelta en rouge.

"Enric Mas est un peu moins explosif que Roglic"

"Enric (Mas) a rendu ma journée difficile. Ce n'était pas si facile de suivre son attaque. Je pense que la première était vraiment dure. Ensuite, je savais qu'Almeida était plus loin au général, donc je pouvais lui laisser un écart. C'était un joli coup de sa part, très courageux. Je pense qu'Enric a essayé de voir comment étaient mes jambes aujourd'hui mais j'ai pu très bien répondre. L'équipe m'a amené dans une bonne position pour la montée finale. La vitesse était vraiment élevée. Le final n’était vraiment pas facile. On a retrouvé des pentes assez raides dans cette montée", a expliqué le leader de Quick-Step Alpha Vinyl, forcé de composer avec une équipe, certes dessinnée pour l'accompagner dans les hauteurs, mais forcément moins à l'aise en Grand Tour que le Movistar Team de son nouveau rival n°1.

"Je pense que la course a été aussi difficile à contrôler qu'elle l'était avec Primoz (Roglic). Mais bien sûr, sur une arrivée comme celle-ci, Primoz est un gars vraiment explosif. Il peut partir dans les 500 derniers mètres et prendre 10 ou 15 secondes, donc je pense que maintenant il y a moins de danger avec des attaques comme celle-ci car Enric est un peu moins explosif que Primoz. Je pense que c'est la principale différence, mais cela ne facilite pas les choses, pas du tout", qui devra vite digérer son plat du jour s'il veut aborder dans la meilleure condition possible le tryptique montagneux au menu ces trois prochaines journées. Alors que le premier rival du Belge pointe maintenant à 2'01'', on peut aussi arguer qu'Enric Mas n'a jamais été aussi proche de remporter le Tour d'Espagne, malgré deux 2e places (2018, 2021).