Sylvan Adams : «Pourquoi détruisons-nous au lieu de construire ?»

Avec près de 1 400 points de retard sur la Cofidis - actuellement en position de premier non-relégable - au classement WorldTour 2020-2022, la formation Israel-Premier Tech est au bord du précipice et risque de perdre son statut de WorldTeam ! Une situation qui inquiète Sylvan Adams, le propriétaire de l'écurie israélienne, et le met en colère, comme il l'a longuement expliqué auprès de Cyclingnews et VeloNews. "La rélégation, c'est la mort, et ce peu importe les équipes qui vont être reléguées. C'est un problème existentiel. Pourquoi détruisons-nous au lieu de construire ? J'espère que le bon sens l'emportera", explique celui qui milite pour un WorldTour à 20 équipes en 2023.

Sylvan Adams veut invoquer "la force majeure" avec la pandémie

Quasiment condamnée à la relégation au niveau ProTeam, Israel-Premier Tech va jouer son avenir lors des cinq prochaines semaines. "J'ai toujours espoir que nous finirons toujours du bon côté du tableau, même si la situation semble de pire en pire. Mais même si nous nous sauvons, je ne veux pas voir la disparition de Movistar, EF Education-EasyPost ou BikeExchange-Jayco", confie l'israélo-canadien en évoquant quelques équipes qui sont également en danger. Conscient de la situation, Sylvan Adams a déjà réfléchi à des recours si l'histoire finit mal, sa solution étant d'invoquer "la force majeure" auprès de l'Union Cycliste Internationale (UCI) en mettant en avant le rôle joué par la pandémie depuis mars 2020.

"Si je perds mes sponsors et que cela me coûte des millions, quelqu'un doit payer"

"Il y a eu une pandémie pendant les trois années complètes du processus de relégation. Si ce n'était que la première saison, d'accord, mais nous avons été plus touchés cette année qu'en 2020. Je sais pourquoi nous luttons pour les points cette année, c'est à cause de la pandémie. Nous avons vécu des moments étranges. Et si ça ne marche pas, je les poursuivrai en justice. Si je perds mes sponsors et que cela me coûte des millions, quelqu'un doit payer.  S'ils me mettent dans cette situation, j'explorerai toutes mes options", ajoute le propriétaire de l'équipe dans laquelle évolue Chris Froome, Jakob Fuglsang, Michael Woods, Dylan Teuns ou encore Giacomo Nizzolo. "Il existe une solution simple qui ne ferait de mal à personne et qui serait une façon élégante de sortir de ce gâchis : passer à 20 équipes", conclut-il.