Sivakov : «J'avais un peu peur d'être perçu comme un traître»

Présent actuellement sur les routes du Tour d'Italie en tant que lieutenant de l'Équatorien Richard Carapaz, Pavel Sivakov est revenu, pour le journal L'Équipe, sur sa récente naturalisation. Passé de la Russie, le pays de ses parents mais dans lequel il n'a jamais vécu et avec lequel il n'a aucune attache particulière, à la France, celui qui est arrivé à l'âge d'un an sur le sol français est heureux et soulagé de ce changement. "Aujourd'hui, je suis trop content, je ne regrette vraiment pas ce choix", explique le grimpeur de l'équipe INEOS Grenadiers dans les colonnes du quotidien français.

"Je sens que ça a transformé quelque chose en moi en tant qu'homme"

"J'avais un peu peur d'être perçu comme un traître par quelques Russes : j'ai bien eu quelques réactions négatives sur les réseaux sociaux, mais c'était vraiment mineur : 95 % des gens ont été compréhensifs et m'ont soutenu", poursuit-il. Alors que ça ne fait que quelques semaines qu'il est officiellement Français, Pavel Sivakov explique qu'il se sent déjà différent. "Changer de nationalité ne m'a pas changé en tant que coureur, mais je sens que ça a transformé quelque chose en moi en tant qu'homme. J'aurais du mal à décrire cette sensation mais oui, je me sens différent."

Les Championnats de France à Cholet ? "J'en ai vraiment envie"

Dans quelques semaines, les Championnats de France se disputeront à Cholet, dans le Maine-et-Loire. Un évènement auquel compte bien participer le vainqueur du Tour des Alpes 2019, même si sa présence n'est pas encore totalement assurée. "J'en ai vraiment envie. Dans les catégories jeunes, je voyais toujours mes potes partir faire les Championnats de France de l'Avenir et je ne pouvais jamais les suivre. Si ça rentre dans mon calendrier de courses, j'y serai. Symboliquement, ça entérinerait le fait que je suis un coureur français", conclut-il.