Rolland : «Ma plus grosse déception ça reste pour mes collègues»

Il y a quelques semaines, suite à la disparition de l'équipe B&B Hotels-KTM, Pierre Rolland avait annoncé mettre fin à sa superbe carrière, notamment marquée par deux succès d'envergure sur les routes du Tour de France (Alpe d'Huez 2011 et la Toussuire 2012). Interrogé par nos confrères de RMC Sport, le grimpeur est revenu sur cette affaire qui a secoué le monde du cyclisme. "Je n'ai pas eu la fin de carrière que j'aurais aimée, j'aurais forcément voulu terminé ma carrière sur le Tour de France, sur les Champs-Elysées... Mais j'ai vraiment pris ça comme un signe du destin, je me suis dit 'c'est l'heure, n'insiste pas, tu vas t'attirer des malheurs'. Je l'ai pris avec pas mal de philosophie", déclare Rolland.

"Ma plus grosse déception ça reste pour mes collègues... "

"Ma relation avec Jérôme Pineau est bonne, comme celle qu'on avait avant. Je peux l'appeler, il peut m'appeler, je suis quelqu'un de très sincère. Je suis déçu de la fin de cette aventure, mais comme tout le monde, pas plus, pas moins. Forcément, ma plus grosse déception ça reste pour mes collègues, qui sont retournés amateurs", explique Pierre Rolland, qui avait mis fin à sa carrière notamment pour laisser plus de chance à ses jeunes coéquipiers de trouver une nouvelle structure.  

"Il y avait de belles choses mises en place... "

"Je pense notamment à Alexis Gougeard, qui a fait un Tour de France extraordinaire, qui n'a pas vu le truc venir. Il n'a fait aucune démarche pour chercher une équipe, il s'est réveillé le 15 décembre, les équipes pleines, les budgets vides et il se retrouve au VC Rouen, avec tout le respect que j'ai pour eux, ce n'est pas sa place. Heureusement la plupart du staff, les mécanos, les assistants, ont retrouvé une équipe parce qu'il y a du manque de personnel dans les autres structures. Je suis surtout déçu pour le staff, pour les coureurs et puis pour ce projet qui était fabuleux au départ, il y avait de belles choses mises en place, avec un code couleur, une ligne, une mascotte... ce qui ne s'était jamais fait dans le cyclisme, la base était vraiment très intéressante."