Elia Viviani : «Toujours pas digéré cette claque»

 D'habitude sous le maillot de la Sky et en vue lors des sprints massifs, Elia Viviani a troqué le vélo de route pour celui de piste à l'approche des Jeux Olympiques. L'Italien est l'un des grands favoris de l'omnium, une compétition particulière puisqu'elle est composée de six épreuves différentes. C'est la dernière d'entre elles, le kilomètre, qui avait fait chuté Viviani de la 1ère place à la 6e place aux Jeux de Londres en 2012. Depuis, 4 ans se sont écoulés, mais ce retournement de situation brutal n'a pas été oublié par le pistard, comme il l'avoue à La Gazzetta dello Sport. "J'ai revisionné mes JO pour la première fois il y a seulement une semaine. Je n'ai toujours pas digéré cette claque. Et je ne la digèrerai que s'il se passe quelque chose de spécial à Rio. Cette défaite m'a rendu plus fort, plus déterminé pour aller chercher la médaille olympique, c'est-à-dire le rêve de tout athlète".

Cependant, comme tout grand champion, Elia Viviani a su passer à autre chose pour pouvoir se concentrer sur l'avenir. Maintenant il ne pense plus qu'à Rio, où il pourra retenter sa chance. "Si avant Londres j'avais préparé le kilomètre comme je l'ai fait pour Rio, j'aurais décroché une médaille. Cette fois je pense avoir préparé les Jeux sans avoir négligé quoi que ce soit". Et l'Italien sait très bien à quoi s'attendre car il a pu accumuler de l'expérience durant ces 4 années. Lorsqu'on lui demande de donner sa liste des favoris, dans l'ordre, il est très clair. "Le Colombien Gaviria plus que tout autre". C'est sans surprise qu'il annonce le jeune prodige colombien comme favori de la compétition. Le sprinteur de la Etixx-Quick Step ne cesse en effet de faire des ravages, sur la route comme sur la piste. De plus, il est depuis quelques mois le premier homme à être double champion du Monde de l'omnium.

Viviani continue ensuite sa liste avec des coureurs habitués des podiums mondiaux. "Puis l'Australien O'Shea et Cavendish, qui sera plus fort qu'au Mondial : sur le Tour il était très fort, il m'a surpris. Ensuite l'Allemand Kluge, qui devient dangeureux au moment décisif. Le Danois Hansen, champion sortant : il se cache bien mais il ne faut pas le sous-estimer. La bombe à retardement ? Le Français Boudat : jeune, indéchiffrable, mais il sait comment s'y prendre". Rendez-vous au Brésil pour savoir si Viviani est aussi bon en pronostics qu'en vélo.