Pello Bilbao, désormais 5e du classement UCI : «C'est étrange...»

Coureur très discret, Pello Bilbao est bien moins connu que des Tadej Pogacar (UAE Team Emirates), Wout Van Aert (Jumbo-Visma), Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) ou encore Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma). Et pourtant, derrière ces quatre champions, le cinquième au nouveau classement mondial publié par l'Union Cycliste Internationale (UCI) ce mardi, c'est bien l'Espagnol de la Bahrain Victorious, qui voit ainsi sa régularité et sa fiabilité être récompensées. "C'est la crème de la crème. C'est un honneur d'être dans le top 5 aux côtés de ces coureurs et c'est étrange de me dire que je suis parmi les cinq meilleurs coureurs du monde", a confié le Basque au micro d'Escapa Podcast, ses propos ayant été relayés par Es Ciclismo.

"Aujourd'hui, je n'ai pas dans l'idée de me battre pour le général du Tour de France"

Troisième du Santos Tour Down Under en janvier (avec une victoire d'étape) et quatrième du Tour de la Communauté de Valence en ce début du mois de février, Pello Bilbao a commencé très fort la saison 2023. Une exercice lors duquel il disputera le Tour de France, qui s'élancera le 1er juillet prochain du Pays basque, la région du natif de Guernica. "Logiquement, le Tour est l'objectif qui m'anime le plus cette année", affirme le coureur de 32 ans. Neuvième de la Grande Boucle en 2021 et deux fois cinquième du Tour d'Italie (2020 et 2022), Pello Bilbao a toutes les qualités pour viser un bon classement général... mais il ne le fera certainement pas si l'on en croit ses propos tenus à moins de cinq mois du Grand Départ de la 110e édition.

"Aujourd'hui, je n'ai pas dans l'idée de me battre pour le général. J'ai déjà essayé de le faire et j'avais terminé neuvième. Viser le général sur le Tour de France, c'est dépenser beaucoup d'énergie et conditionner l'équipe pour un objectif très compliqué. Pour que ce soit intéressant, il faut être dans la lutte pour le podium jusqu'au bout. Finir cinquième ne serait pas suffisant pour justifier le travail de toute une équipe. C'est donc plus intéressant de se battre pour les étapes", conclut le vainqueur de deux étapes sur le Tour d'Italie 2019.