Patrick Lefevere: «Lampaert ? J'aurais fait demi-tour...»

La Quick-Step Alpha Vinyl à encore vécu une journée cauchemardesque lors du 119e Paris-Roubaix. Pourtant, tout semblait être bien en place, avec Yves Lampaert et Florian Sénéchal qui étaient présents dans le groupe des favoris en compagnie des Wout Van Aert (Jumbo-Visma), Mathieu van der Poel (Alpecin-Fenix), Dylan van Baarle (INEOS Grenadiers) et compagnie. Mais deux évènements malheureux ont coûté très cher au Wolfpack... Au moment de l'attaque de Van Aert dans le secteur de Mons-en-Pévèle, Sénéchal est tout d'abord tombé après avoir voulu éviter un spectateur. Puis, alors qu'il était en position d'aller chercher un podium, Yves Lampaert a été victime d'une chute impressionnante dans l'avant dernier secteur, cette dernière ayant été causée par un spectateur. Le patron de l'équipe, Patrick Lefevere, est revenu sur ces incidents au micro de VeloNews.

Patrick Lefevere : "Le problème, c’est que ces gens ne sont pas raisonnables"

"Bien que la télévision ne l’ait pas montré, Florian Sénéchal a chuté à cause d’un spectateur. Il était dans la roue de Lampaert quand Wout van Aert a accéléré et un spectateur a frappé son guidon. Il est passé par-dessus les barrières et est tombé sur la tête. Il ne savait plus où il était pendant quelques secondes et il était impossible de revenir à l'avant. Quant à ce qui s’est passé avec Yves (Lampaert), tout le monde l’a vu. Le problème, c’est que ces gens ne sont pas raisonnables. Les coureurs souffrent depuis 250 km, s'entraînent pendant des semaines pour cette course, et un gars stupide gâche tout. Il dort bien ce soir, sans être inquiet, mais pour Yves, c’est un désastre", déclare le Belge.

"J’aurais fait demi-tour, pris mon vélo et et je l'aurais frappé"

"Que pouvez-vous faire ? À mon époque, je pense que j’aurais fait demi-tour, pris mon vélo et et je l'aurais frappé, mais vous ne pouvez pas faire ça [...] En tant qu'équipe, nous avons perdu des points UCI et un beau résultat, alors que pour Yves, il ne faut pas oublier qu'il n'a plus de contrat à la fin de l’année. Si vous faites top 3 ou top 5 à Paris-Roubaix, vous avez de meilleurs arguments pour commencer les négociations, alors que là, dans deux semaines, tout le monde aura oublié la chute", conclut Patrick Lefevere.