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Mangeas : «Une course qui ne laisse pas indifférent»

Paris-Roubaix
Mis à jour le par Nicolas GAUTHIER
Photo : @Cyclismactu / CyclismActu.net

Oh, que cela fait du bien de retrouver notre chroniqueur, tellement occupé, Daniel Mangeas... il ne vous avait pas manqué, vous ? Le Tour des Flandres est désormais derrière nous, Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) est un peu plus rentré dans l'Histoire de son sport... place maintenant à l'autre grand Monument pavé, Paris-Roubaix ! À quelques jours de la 120e édition de l'Enfer du Nord, Cyclism'Actu a évoqué cette course mythique avec l'un des historiens du cyclisme en France : Daniel Mangeas ! Avec ses 41 Paris-Roubaix au compteur, l'ancien speaker du Tour de France est extrêmement bien placé pour vous conter la petite histoire de cette épreuve emblématique du calendrier, ainsi que mettre en avant les moments et les personnages qui ont rendu cette course légendaire. Sans oublier de livrer son pronostic sur cette édition 2023 qui promet énormément...

Paris-Roubaix, c'est dimanche... Daniel Mangeas se souvient

 

Qui va remporter Paris-Roubaix 2023 ?

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"On dit toujours que tout coureur qui termine Paris-Roubaix est un héros"

Paris-Roubaix... qu'est-ce que cette course évoque dans l'esprit de Daniel Mangeas ?

Ça m'évoque mes débuts, à l'époque de Francesco Moser, Roger De Vlaeminck, Marc Demeyer, Hennie Kuiper et quelques autres. J'ai un sentiment particulier quand je pense à Paris-Roubaix puisque c'est peut-être la seule course où deux à trois jours avant l'évènement, voire une semaine, il y a une sorte de stress qui se transmet et qui atteint les coureurs, mais qui nous atteint aussi nous, qui ne sommes pas des acteurs, mais simplement des suiveurs ou des commentateurs. On sait qu'il y a un enjeu, c'est un rendez-vous important de la saison et que le coureur ne veut pas rater.

Paris-Roubaix, ça m'évoque aussi Bernard Hinault en 1981 avec le maillot de champion du monde sur les épaules. Sous les yeux de Louison Bobet et alors qu'il tombe à cause d'un chien près de l'arrivée, il va gagner Paris-Roubaix, une course qu'il détestait mais qu'il souhaitait mettre à son palmarès, comme tous les grands champions. Je pense également à Andrea Tafi, à Franco Ballerini, et bien évidemment à Gilbert Duclos-Lassalle qui, dès le printemps de sa carrière, voulait gagner Paris-Roubaix, mais c'est à l'automne de celle-ci qu'il l'a finalement gagné, et deux fois s'il vous plaît. Je me souviens de l'ambiance sur le vélodrome lors de ses victoires, tout le public, pourtant composé majoritairement de spectateurs venus de Belgique, scandant son nom en rythme, comme le nom de Marc Madiot avait été scandé lors des succès de ce dernier. Ce sont des choses qui vous donnent des frissons et que vous n'oubliez jamais.

 

Et ce qui est beau avec Paris-Roubaix, c'est qu'un coureur est toujours fier de finir cette épreuve, et ce quel que soit son classement.

On dit toujours que tout coureur qui termine Paris-Roubaix est un héros, et en disant cela, j'ai une pensée pour Philippe Crépel, un ancien champion décédé il y a quelques jours et qui avait conclu Paris-Roubaix en dernière position (en 1968, ndlr). Malgré le fait d'avoir réalisé d'autres performances lors de sa carrière, il considérait, à juste titre, qu'avoir fini Paris-Roubaix lui permettait d'entrer dans le cercle restreint de ceux qui avaient réalisé cette performance. C'est quelque chose qui vous marque. Paris-Roubaix, ça peut être à la fois un formidable rêve et un cauchemar, c'est une course qui ne laisse pas indifférent.

Publié le par Nicolas GAUTHIER

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