Kooij la 5e étape, Gaudu grappille 4 secondes sur Pogacar

Un jour après la première explication entre les favoris, qui a notamment vu la prise de pouvoir de Tadej Pogacar (UAE Team Emirates), la 5e étape de Paris-Nice symbolisait une "journée de transition" avant de poursuivre les hostilités vendredi, samedi et dimanche. Sur la plus longue étape de la 81e course au Soleil, ralliant Saint-Symphorien-sur-Croise et Saint-Paul-Trois-Chateaux (213 kilomètres), les sprinteurs étaient ainsi attendus. Et finalement, c'est le jeune Olav Kooij (Team Jumbo-Visma) qui s'est imposé ce jeudi. Le Néerlandais devance Mads Pedersen (Trek-Segafredo) et le champion de Belgique Tim Merlier (Soudal-Quick Step). Au classement général, Tadej Pogacar conserve sa tunique de leader. Le coureur slovène a néanmoins vu son dauphin, David Gaudu (Groupama-FDJ), revenir à six secondes avant les étapes importantes à venir.

Un seul homme en tête de course, le peloton dans l'attente...

Avant d'aborder trois étapes importantes de Paris-Nice 2023, la 5e étape - qui est la plus longue de la semaine (213 kilomètres) -, ralliant Saint-Symphorien-sur-Croise et Saint-Paul-Trois-Chateaux, se présentait comme une "journée de transition" malgré quelques côtes et un risque important de bordures. Cela a sans doute contraint les différentes équipes à appliquer une stratégie défensive puisqu'on ne retrouve qu'un seul coureur en tête de course : Sandy Dujardin (Team TotalEnergies). Le coureur français a donc pris le risque de partir dans une aventure en solitaire, alors que le gain de l'étape est promis à un homme rapide (Tim Merlier, Arnaud De Lie, Mads Pedersen, Arnaud Démare...).

Même si ses chances d'aller au bout sont faibles, le pensionnaire du Team TotalEnergies augmente son avance au fil des kilomètres. Il faut dire que le peloton n'a aucun intérêt à forcer l'allure si loin de l'arrivée... Sandy Dujardin compte plus de trois minutes d'avance à la mi-course, mais le coureur tricolore de 25 ans, qui a notamment réalisé une belle saison 2022 (une étape du Tour du Rwanda, 3e du Tour du Finistère, 7e de Paris-Tours...), décide de ne pas insister. On se retrouve avec un peloton groupé, sans le moindre coureur pour ouvrir la route, à 85 kilomètres de l'arrivée jugée à Saint-Paul-Trois-Chateaux.

Gaudu remporte le sprint intermédiaire, Olav Kooij le plus véloce

Malgré des risques importants de bordures, la situation reste inchangée pendant de nombreux kilomètres : le peloton avance ainsi toujours groupé à l'approche du sprint intermédiaire. Profitant du bon travail de son équipe, et notamment d'Arnaud Démare, David Gaudu (Groupama-FDJ) grappille du temps sur Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) en franchissant la ligne en première position. Le Breton de 26 ans revient donc à six secondes du leader slovène. À l'approche de la Côte d'Aleyrac (4,8km à 4,8%), dont le sommet est situé à 32 kilomètres de l'arrivée, le peloton reste uni. C'est le moment choisi par la formation Trek-Segafredo pour essayer de distancer certains sprinteurs, mais tout le monde parvient à faire son retour dans le peloton avant les 20 derniers kilomètres.

Les favoris du classement général restent à l'avant du peloton en cas de bordures. Nénamoins, en raison du faible vent, aucune équipe ne décide forcer. On va donc assister à un sprint massif, comme ce qui avait été annoncé en début de journée. Les Tim Merlier (Soudal-Quick Step), Olav Kooij (Jumbo-Visma), Mads Pedersen (Trek-Segafredo), Arnaud De Lie (Lotto Dstny), Sam Bennett (BORA-hansgrohe), Arnaud Démare (Groupama-FDJ) et compagnie sont ainsi attendus à l'arrivée. Finalement, c'est Olav Kooij qui lève les bras devant Mads Pedersen et le champion de Belgique Tim Merlier. Au classement général, Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) conserve son maillot de leader à trois étapes du dénouement de la 81e édition...