Guillaume Martin perd 1'30'' : «On a fait comme on a pu...»

"Frustré", Guillaume Martin emploie souvent ce mot lorsqu'il dresse le bilan de ses courses. Souvent placé pour la victoire, le leader de la Cofidis n'a cette fois été mis en difficulté par un incident, lors de cette 2e étape de Paris-Nice. Victime d'un ennui mécanique pendant les bordures, le Français a concédé près d'1'30 sur le groupe de tête composé de Primoz Roglic (Jumbo-Visma), Nairo Quintana (Arkéa-Samsic) et Adam Yates (INEOS Grenadiers). Son équipier Ion Izagirre a limité la casse en terminant à 38" des favoris.

"Paris-Nice se joue sur quelques secondes"

"C’était plutôt une bonne étape au départ, j’étais dans la 1ère bordure, vigilant, bien protégé par Max Walscheid. Ensuite, j’ai eu ce souci mécanique qui l’a transformée en mauvaise journée, au pire des moments. J’ai dû prendre le vélo de Tom Bohli qui fait au moins 10 centimètres de plus que moi. Je pouvais à peine toucher les pédales. Ensuite, on a fait comme on a pu, j’ai pu changer de vélo mais on était déjà loin. Nous avons très bien roulé pour limiter la casse avec Max et Tom mais ça reste une journée difficile", déclare Guillaume Martin. 

"On sait que Paris-Nice se joue sur quelques secondes"

Contrairement à son manager général Cédric Vasseur qui se voulait plus optimiste sur l'objectif du classement général, Guillaume Martin est conscient que cette mauvaise opération pourra avoir des conséquences sur l'issue de ce Paris-Nice. "Je suis plus frustré car mon objectif c'était de terminer à l'avant, enchaîne le Français. Ce n'est pas d'un problème physique que je pâtis. J'avais clairement encore des bonnes jambes sur un terrain qui n'est pas le mien. On sait que Paris-Nice se joue sur quelques secondes. 1'30", c'est beaucoup..."

Alain Deloeuil : "On n'a pas dit notre dernier mot"

Ce lundi soir, la formation Cofidis a laissé de précieuses secondes pour le classement général. Alors qu'il reste un contre-la-montre avant la montagne, l'équipe française veut croire en ses chances d'inverser la tendance. "S’il n’y avait pas eu ce problème, Guillaume aurait été dans le premier peloton sans problème, indique Alain Deloeuil, directeur sportif. On a bien limité la casse, Tom et Max ont fait un gros travail pour aider Guillaume. L’écart a été stabilisé et ça aurait pu être pire. Mais on n’a pas dit notre dernier mot !"