Thomas Voeckler : «Je ne fais pas une croix sur Alaphilippe»

Julian Alaphilippe (France / Quick-Step Alpha Vinyl Team) sera-t-il le leader de l'équipe de France pour la course en ligne des championnats du monde ? Cette question a été posée, ce mercredi, au sélectionneur national, Thomas Voeckler. L'ancien porteur du maillot jaune n'a malheureusement pas pu répondre à cette interrogation ou du moins il a botté en touche, en expliquant avoir plusieurs cartes dans sa sélection. "Nous avons une bonne équipe, mais elle sera différente de l’année dernière puisque tout avait été mis en place pour Julian. Même moi, je ne peux pas estimer si Julian sera 100% au top de sa forme, mais mentalement il est prêt pour ces championnats du monde. Nous saurons dimanche s'il est dans le coup physiquement", explique-t-il lors de la journée presse de l'équipe de France en Australie.

"Nous n’allons pas faire une course anti-Belgique..."

"Benoît Cosnefroy est en forme, mais cela s’applique à tous mes coureurs : Bardet, Sénéchal, Laporte, Madouas... Chacun d’eux a montré quelque chose ces dernières semaines. Je sais lequel d’entre eux sera le leader mais cette information n’est pas destinée à la presse", complète Thomas Voeckler, avant de poursuivre sur la tactique adoptée par ses coureurs. L'ancien professionnel se méfie notamment de la sélection belge avec Wout Van Aert (Jumbo-Visma) et Remco Evenepoel (Quick-Step Alpha Vinyl Team) : "Nous n’allons pas faire une course anti-Belgique, parce que cela voudrait dire qu'on ne se concentre pas sur les autres favoris comme Biniam Girmay, Mathieu van der Poel et Tadej Pogacar. Nous ne courons pas pour faire perdre quelqu’un, mais pour que l'équipe de France gagne."

"Comme tout le monde on avait analysé le parcours, j'avais dit depuis un moment déjà que c'était plus dur que ce qu'on pensait, ça s'est confirmé à la reconnaissance.Mais ce n'est pas toujours les parcours les plus durs qui font les courses les plus dures. Il faut être prudent et ne pas faire une fixette sur l'équipe de Belgique, malgré les deux coureurs exceptionnels dont ils disposent. Je vais tenir compte que Julian Alaphilippe soit tombé à la Vuelta, ce n'est pas anodin mais il n'y a pas que Julian Alaphilippe, il y a d'autres coureurs qui sont très en jambes, à qui le parcours correspond, donc il a fallu s'adapter. Mais je ne dirais pas que je fais une croix sur Julian Alaphilippe, sinon il n'aurait pas fait 24 heures d'avion pour venir passer une semaine avec les copains."