Movistar prive Valverde des Mondiaux, son sélectionneur réagit

La course aux points UCI pour le maintien en World Tour continue d'impacter la fin de saison cycliste, et notamment les futurs championnats du monde, qui auront lieu du 18 au 25 septembre à Wollongong... sans Alejandro Valverde (Movistar) ! Alors que plusieurs équipes menacées par la relégation ont déjà fait savoir qu'elles ne libèreraient pas leurs coureurs pour participer aux Mondiaux, c'est désormais le sélectionneur espagnol Pascual Momparler qui s'est plaint de la situation, dans des propos rapportés par les médias ibériques Marca et AS. "Je suis payé pour constituer la meilleure équipe, avec les coureurs que je considère comme appropriés, mais cette fois, ce ne sera pas possible. À l'heure actuelle, sur les huit coureurs que j'avais en tête, seuls deux peuvent y aller : Juan Ayuso et Marc Soler", a-t-il regretté.

"Alejandro Valverde aimerait venir, il me l’a dit, mais il n’a pas la permission de son équipe"

Parmi les coureurs qu'il aurait souhaité sélectionner, Pascual Momparler cite notamment le cas d'Alejandro Valverde, actuellement engagé sur La Vuelta. Selon lui, le champion du monde 2018 était partant mais est retenu par son équipe Movistar. "Alejandro (Valverde) aimerait venir, il me l’a dit, mais il n’a pas la permission. Son équipe est plongée dans la lutte pour les points UCI. Il en va de même pour Alex Aranburu". Idem pour les Espagnols de Cofidis et même pour Carlos Rodriguez, Ineos Grenadiers souhaitant contester la première place du classement UCI à la Jumbo-Visma. De plus, il ne devrait pas y avoir de représentants espagnols sur le contre-la-montre. "Je ne pense pas que nous irons sur le chrono. Nous avons travaillé avec un coureur, Oier Lazkano, mais il sera au Canada avec son équipe".

Un véritable casse-tête que le sélectionneur compte bien surmonter. "Nous allons y aller. Ayuso et Soler seront nos leaders et nous essaierons de former une équipe autour d’eux". S'il espère toujours un changement d'avis de certaines formations après La Vuelta, Momparler aimerait surtout une remise en question du système de points UCI, à l'origine de cette situation selon lui. "L’UCI va devoir revoir cela plus tard, parce qu’eux-mêmes investissent beaucoup dans les championnats du monde et qu’à cause d’une situation comme celle-ci, de grands coureurs n’y vont pas… La situation peut toucher n'importe quel pays et n'est positive pour personne", a-t-il conclu.