Van der Poel : «J'aurais préféré venir avec la forme»

Si l'Histoire retiendra que Gianni Vermeersch (BEL / Alpecin-Deceuninck) est devenu le premier champion du monde de Gravel, la première édition de ces Mondiaux organisée en Vénétie aura également été l'occasion de revoir en compétition Mathieu van der Poel pour la première fois depuis ses démélés avec la justice en Australie. Deux semaines après avoir dû abandonner les Mondiaux sur route, le Néerlandais a donc obtenu une médaille de bronze en Italie, battant au sprint Greg Van Avermaet (BEL / AG2R Citroën Team). Partagé entre la joie pour son coéquipier et la déception de ne pas avoir gagné, le coureur de 27 ans a réagi au micro de Wielerflits après l'arrivée. "J'aurais aimé gagner moi-même, mais je suis très heureux pour Gianni Vermeersch".

"Un mélange entre le cyclo-cross et le cyclisme sur route. Un peu comme Paris-Roubaix"

Bien qu'il soit un spécialiste du cyclocross et du VTT, ce championnat du monde constituait la première course de Gravel de Mathieu van der Poel. "C'est en fait un mélange entre le cyclo-cross et le cyclisme sur route. En termes d'effort, c'est plutôt un effort de type Paris-Roubaix. Alors oui, c'est extrêmement difficile. On le voit aussi à la fin : on peut faire la différence à ce moment-là", a-t-il notamment expliqué. Piégé par l'attaque de Gianni Vermeersch et de Daniel Oss - partis très tôt dans la course et qui ont pris plus de 5 minutes d'avance - le Néerlandais ne pouvait que regretter la tournure prise par le scénario. "C'est devenu un peu une bataille tactique, également de la part des Italiens. Tu dois l'accepter, c'est comme ça", a-t-il commenté, fataliste.

Malgré tout "MVDP" a pris du plaisir sur ce nouveau format de course. "Mais j'aurais quand même préféré venir avec la forme que j'avais avant les Mondiaux en Australie, et que je n'avais plus aujourd'hui (dimanche). Je n'étais définitivement pas dans la forme que j'ai l'habitude d'avoir. Mais dans l'ensemble, c'était très amusant, surtout parce que Gianni va encore être champion du monde. Il est unique. C'est une sorte de morceau d'histoire que nous avons traversé".