Julian Alaphilippe : «Tadej Pogacar change la donne, pas moi»

Julian Alaphilippe (Soudal-Quick Step) a vécu un début de saison compliqué, à l'image de l'E3 Saxo Classic, qu'il a dû abandonner à cause de problèmes d'estomac. "Vendredi dernier, quand je me suis réveillé à 5 heures du matin, j'avais des maux d'estomac, j'ai senti que ça n'allait pas du tout. Mais j'ai tenté, j'avais vraiment envie de courir... Je n'ai pas eu de bol, c'est tout, une fois de plus", explique le double Champion du Monde à nos confrères de L'Équipe. Après ce nouveau contre-temps et un À Tavers la Flandre décevant Alaphilippe se concentre désormais sur le Tour des Flandres (dimanche 2 avril), un de ses gros objectifs du début de saison. Mais le Français n'estime pas faire partie des favoris, après la démonstration de Wout Van Aert (Jumbo-Visma), Mathieu Van der Poel (Alpecin-Deceuninck) et Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) sur l'E3 Saxo Classic. "Ils sont à un niveau exceptionnel. Ils sont au-dessus du lot pour le moment."

"Quand tu vois la domination de certains de nos adversaires... ce n'est pas agréable"

Le natif de Saint-Amand-Montrond n'aime pas qu'on le compare à Tadej Pogacar. "Jusque-là il a été beaucoup plus acteur que moi sur ce type d'épreuves. Je sais qui sont les favoris, j'essaye de rester avec eux le plus longtemps possible. Vu ce que Pogacar et capable de faire, il faudrait vraiment que je sois dans un très grand jour pour le suivre. Lui il change la donne. Pas moi", affirme-t-il.

Julian Alaphilippe n'est pas seul à être en difficulté en ce début de saison, c'est toute son équipe Soudal-Quick Step qui passe à travers cette campagne des Classiques. "Là il faut admettre qu'on est un cran en-dessous, peut-être même deux. Il faut se ressaisir, réaliser qu'on a encore un collectif très solide. Ils (la Jumbo-Visma, ndlr) sont plus fort que nous, c'est une évidence, mais ça ne doit pas nous empêcher de nous battre. C'est normal d'être déçu parce que tout le monde chez Quick-Step s'implique à fond dans cette période. Beaucoup de nos coureurs avaient de grosses attentes, ils s'étaient préparés à fond pour ses courses là, et quand tu vois la domination de certains de nos adversaires, eh bien ce n'est pas agréable, c'est sûr. Mais il faut garder la tête froide, rester patients. Il faut continuer comme on l'a toujours fait. Ça ne sert à rien de s'apitoyer sur notre sort. Moi, à vrai dire, ça me motive encore plus."