Jan Bakelants non prolongé : «La façon de faire, ça me dérange»

Membre de la formation Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux depuis trois saisons, Jan Bakelants n'appartiendra plus à la WorldTeam belge en 2023. Une décision qu'il a apprise il y a quelques mois et qui a toujours beaucoup de mal à passer, comme on peut le lire dans une interview accordée à Het Nieuwsblad. "C'est une déception car si cette équipe en est là aujourd'hui – bien plus haut qu'il y a trois ans – j'y suis pour beaucoup, et je ne dois pas avoir honte de le dire", déclare le coureur belge de 36 ans, vainqueur d'une étape de l'Ethias-Tour de Wallonie en juillet dernier et récent 29e du Tour d'Espagne.

Bakelants en veut à Visbeek : "Je ne peux pas supporter les gens qui oublient d'où ils viennent"

"Une équipe cycliste n'est pas une ONG, pas du tout, mais être mis de côté de manière aussi brutale… La décision elle-même me laisse froid, mais c'est la façon de faire qui me dérange, ils ont tourné autour du pot", poursuit-il, avant de s'en prendre personnellement à Aike Visbeek, manager de la performance chez Intermarché-Wanty-Gobert Matériaux. "C'est ironique que l'homme qui me doit sa position confortable de directeur sportif l'ait apparemment oublié aujourd'hui. Comment pensez-vous qu'un Néerlandais vivant en Suède puisse trouver un emploi dans une équipe wallonne ? Je ne peux pas supporter les gens qui oublient d'où ils viennent", interroge Jan Bakelants, avant de prouver sa bonne foi en montrant au journaliste des sms qu'il a échangés avec Jean-François Bourlart, le manager général, et dans lesquels il recommande chaudement Aike Visbeek, avec qui il avait travaillé chez Sunweb en 2019.

"Je pense que je peux être une valeur ajoutée pour de nombreuses équipes"

Devant se trouver une nouvelle équipe, le vainqueur d'étape et maillot jaune sur le Tour de France 2013 a envie et se sent capable de poursuivre sa carrière une année supplémentaire. "Je peux dire que j'étais l'un des meilleurs coureurs belges de ces derniers mois. Je sens que j'ai encore le niveau. Je vois beaucoup de jeunes coureurs qui ont des opportunités alors qu'ils n'atteignent pas le niveau que j'ai. Je pense que je peux être une valeur ajoutée pour de nombreuses équipes. Mais je suis aussi réaliste, et il se pourrait bien que je sois à la fin de mon aventure en tant que coureur", conclut celui qui n'a jamais eu sa langue dans sa poche.