N. Bouhanni : «À Hambourg, c'était n'importe quoi»

Nacer Bouhanni a retrouvé la victoire ce mardi sur les routes du Tour du Poitou-Charentes en remportant la 1ère étape. Et cette fois, nulle question de déclassement ou autres. En janvier dernier, Nacer Bouhanni espérait sans doute connaître une meilleure saison 2016. Certes, le sprinteur français a su décrocher huit victoires depuis février, et même neuf avec son dernier succès en date, à Puilboreau. Néanmoins, les coups durs sont fréquents depuis quelques mois. Lors de la 3e étape de Paris-Nice, à il voit Michael Matthews monter sur le podium à Commentry, après avoir été lui-même déclassé pour un écart dans les derniers mètres, qui a bien failli envoyer l'Australien de l'autre côté de la barrière. Le 25 juin dernier, dans la nuit qui précède les Championnats de France, à moins d'une semaine de son grand objectif de l'année, le Tour de France, il est impliqué dans une bagarre. Le matin suivant, il se présente poignet bandé sur la ligne de départ à Vesoul. Il ne terminera pas la course. Quelques jours plus tard, le coureur de l'équipe Cofidis annonce qu'il ne disputera la Grande Boucle. 

Autant dire que lorsqu'il a appris, ce dimanche,  que la victoire qu'il venait d'acquérir sur la Cyclassics Hambourg lui était retirée pour un nouveau sprint irrégulier, le Vosgien n'a pas apprécié. Pas du tout même. Loin d'être un adepte de la langue de bois, il s'est indigné de la décision des commissaires de course. Joint par Cyclism'Actu ce mardi soir, après son 7e succès de la saison, l'homme de 26 ans est cependant resté calme, expliquant simplement qu'il ne prenait pas réellement en compte ce fait de course, car pour lui, il était le plus fort : "Comme je l'ai dit, cette décision, c'est du n'importe quoi. Être disqualifié pour ça, c'est n'importe quoi. Dans ma tête j'ai gagné à Hambourg. Pour beaucoup de personnes, c'est moi qui l'ai emporté à Hambourg. C’est ma 50e victoire. Normalement, ça devrait être ma 51e". 

Bien qu'il refuse d'évoquer les Championnats du Monde, qui sont encore loin, il est évident qu'un titre au Qatar serait la plus belle des manières de tourner la page, et certainement la plus belle victoire de sa carrière. "Je veux gagner un maximum de courses", a-t-il assuré, préférant se concentrer sur des échéances à court terme.