Allan Davis : «Je voulais travailler avec Caleb Ewan...»

En direct d'Australie et du Santos Tour Down Under… Cyclism'Actu est parti à la rencontre des grands noms du cyclisme australien. Vainqueur final en 2009, Allan Davis (42 ans), 2e de Milan-San Remo 2007 et médaillé de bronze des Mondiaux 2010, est resté un ambassadeur de l’épreuve depuis son retrait des pelotons en 2013 après avoir porté les couleurs des équipes Mapei, ONCE, Liberty Seguros, Discovery Channel, Jartazi, Quick Step, Astana et Orica-GreenEdge. Directeur sportif désormais, il conduit des invités de haut rang et garde un œil sur ses deux coureurs de Lotto-Dstny en lice avec l’équipe nationale d’Australie : Caleb Ewan et Jarred Drizners.

"J'ai enseigné le cyclisme à des étudiants étrangers"

"En 2014, je suis revenu quelques mois en Australie pour travailler dans l’entreprise familiale qui est dans le bâtiment, raconte-t-il. Puis je suis retourné vivre au Pays basque, d’où j’ai lancé mon projet de coaching en ligne et une société de tour operator cycliste. Je suis aussi retourné à l’université à Vitoria et j’ai enseigné le cyclisme à des étudiants étrangers voulant mener de front le sport et les études. Je suis devenu directeur sportif de l’équipe féminine Wiggle High5 en 2018, je l’ai fait pendant trois ans et je suis devenu conseiller technique de l’UCI pendant deux ans. J’ai adoré ça. Puis j’ai coaché les sprinteurs d’Israël et depuis l’an passé je suis directeur sportif de Lotto."

"Caleb Ewan montre une bonne forme ici au Tour Down Under"

"Caleb Ewan et moi voulions travailler ensemble. Nous sommes presque de famille. Son père est de Bundaberg dans le Queensland comme moi, il a couru avec mon père. Je crois qu’on va voir un grand Caleb Ewan cette année. Il est sur la bonne voie. Je l’ai vu très fort au championnat national sur un circuit très dur. Il montre une bonne forme ici au Tour Down Under après sa victoire à la Schwalbe Classic. Il a eu beaucoup de malchance l’an passé et je sens que ça tourne en sa faveur. Ses objectifs sont clairs. Maintenant, sa préparation est totalement axée sur Milan-San Remo. Il fera quelques classiques mais ensuite, ce sera tout pour le Tour de France où, cette année, il y a sept ou huit opportunités pour les sprinteurs, soit deux fois plus que l'an passé."

"La nouvelle situation de l’équipe Lotto-Dstny permet de choisir les courses. C’est bon pour lui. Si on avait dû faire le Giro, on l’aurait emmené pour les sept ou dix premiers jours mais il n’y a pas tellement de sprints potentiels et ça nous permet d’organiser l’équipe en fonction d’autres objectifs et de bien préparer le terrain pour Caleb au Tour. Il reste le meilleur sprinteur australien car parmi les coureurs qui émergent, on voit surtout des grimpeurs comme Jai Hindley, Jay Vine et Luke Plapp, mais pas tellement de sprinteurs, moins qu’à mon époque en tout cas."