Elia Viviani : «La course la plus importante de ma vie»
ITWMis à jour le par Pierre HERTOUT
Photo : Sirotti
VIDEO : Elia Viviani titré malgré une chute
Elia Viviani a enfin remporté l'or olympique sur sa discipline fétiche, l'omnium, 4 ans après sa grande désillusion de Londres. L'Italien de la Sky est parvenu à contenir Cavendish, médaillé d'argent, Hansen, médaillé de bronze, ainsi que les autres favoris y compris Boudat, 5e, pour devenir le nouveau champion olympique. Un accomplissement pour le sprinteur qui ne s'était jamais remis des derniers JO où il était passé de 1er à 6e sur la dernière épreuve. Viviani, ému aux larmes, a évidemment pris le temps de s'exprimer sur cette victoire auprès de la Gazzetta Dello Sport. "C'est à peine croyable, je n'ai pas encore compris comment c'est arrivé. J'ai remporté la course la plus importante de ma vie, ça faisait quatre ans que je pensais uniquement à cette médaille. C'est vrai que j'aurais pu me contenter de l'argent ou du bronze, mais je voulais l'or. J'ai vu beaucoup d'athlètes qui sont venus me prendre dans leurs bras. J'ai sacrifié tellement de temps et je crois que mon mérite est d'y avoir simplement cru, d'avoir toujours eu le support de Marco [Villa], et des jeunes de la nazionale [équipe nationale italienne] : les progrès en poursuite je les dois à Filippo Ganna [20 ans, champion du monde de poursuite individuelle]. Et merci à ma famille et à Elena [Cecchini, sa compagne, triple championne d'Italie sur route] qui ont cru en moi et m'ont calmé dans mes moments de panique".
Après avoir laissé un peu passé l'euphorie, le coureur du Team Sky est revenu sur la chute qui aurait pu tout gâcher lors de la course aux points. "Tout ça m'a un peu secoué parce que je ne savais pas ce qui allait se passer. J'ai pris un tour pour voir comme était le corps, j'ai pensé que j'étais le leader et que je ne pouvais pas abandonner. L'adrénaline, à partir de là, est monté encore un peu".
Enfin, Viviani fait le bilan maintenant que son objectif est enfin atteint. "J'ai perdu un Mondial d'une demi roue et si à Londres j'avais fait les temps que j'ai fait là j'aurais eu une autre médaille d'or. Je pense que là se termine le premier chapitre de ma carrière. Je ferais toujours de la piste mais j'aurais d'autres objectifs. À Tokyo les jeunes du quatuor italien peuvent monter sur le podium, je serais toujours là pour aider sur la piste là où je pourrais servir".
Publié le par Pierre HERTOUT