Bernaudeau : «Turgis ? Ça ne suffit pas les places d'honneur...»

Après un début de saison en demi-teinte - 6 victoires, dont une seule en Europe - le Team TotalEnergies se dirige vers les prochaines épreuves avec de grandes ambitions. Avec le Tour de France (1 au 23 juillet) en point de mire, l'équipe vendéenne espère notamment briller sur le Critérium du Dauphiné (4 au 11 juin) et le Tour de Suisse (11 au 18 juin). Le manager général de cette formation, Jean-René Bernaudeau, est revenu au micro de Cyclism'Actu sur la première partie de saison de son écurie, les courses à venir, la condition de ses leaders... L'intégralité de l'interview de Jean-René Bernaudeau est à retrouver dans la vidéo ci-dessous.

Qu'attendez-vous de votre équipe sur le Critérium du Dauphiné ?

On va affiner la sélection du Tour, parce qu'aujourd'hui, il n'y a pas de certitude sur les 8 coureurs. On en a que 3 ou 4 qui paraissent incontournables. On pense notamment à Alexis Vuillermoz, qui a eu une longue période d'arrêt, donc s'il retrouve son niveau, sa place est tout acquise. La sélection pour le Tour n'est pas faite, on attend le Dauphiné et le Tour de Suisse pour y voir plus clair.

Après de nombreuses blessures, où en est Pierre Latour ?

Il a eu 8 fractures en 3 ans, il faut qu'il reprenne de la confiance dans les descentes. On ne lui a pas fixé d'objectifs. Il est en reconstruction de confiance, il était vraiment catastrophé après son accident au Tour du Doubs. On lui a dit que cette saison, il ne visera pas le classement général du Tour de France, mais s'il gagne une étape du Tour qui lui convient, ça sera une saison réussie pour nous. Rien n'est impossible pour Pierre, il est très talentueux, il s'agit juste d'une reprise de confiance dans les moments dangereux du cyclisme.

Loin de leur meilleur niveau depuis le début de la saison, qu'en est-il de Peter Sagan et Anthony Turgis ?

Peter Sagan a fait un bon 4 Jours de Dunkerque, il a retrouvé un peu de confiance. Sachant qu'il est bourré de talent et qu'il a envie de nous faire plaisir, on ne désespère pas qu'il puisse lever les bras sur le Tour de France. Anthony, il faut qu'il réapprenne à gagner, ce n'est pas un gagneur. Avec son statut et son talent, il faut qu'il ait une culture de la gagne. Il a eu tout ce qu'il y a de plus beau en places d'honneur, mais maintenant ça ne suffit pas, il faut qu'il puisse la mettre au fond, et sur une belle course.