Victoire de Barguil, Vlasov lève les bras aussi !

Warren Barguil (Arkéa Samsic) a remporté la 31e édition du Grand Prix Miguel Indurain à l'issue d'un sprint très serré avec Alexandr Vlasov (BORA-hansgrohe) qui, pensant avoir gagné, a également levé les bras. Simon Clarke (Israel-Premier Tech), qui a idéalement lancé son sprint, complète le podium. Un petit groupe s'est reformé dans le dernier kilomètre après les attaques de Pierre Latour (TotalEnergies) et de Marc Hirschi (UAE Team Emirates) dans le mur d'Estella-Lizarra. Bien que le parcours ait été modifié en urgence à cause de la neige, la classique navarre a bel et bien réussi à un grimpeur.

 

Sur un parcours atrophié par la neige, neuf coureurs s'échappent

La neige ne s'est pas invitée que dans les Flandres, mais aussi en Navarre, contraignant les organisateurs du Grand Prix Miguel Indurain à éliminer tous les cols du parcours. Le nouveau tracé, long de 190 kilomètres, arpente tout de même un certain nombre de difficultés qui assurent aux équipes d'avoir construit des sélections pertinentes. Après un début de course agité, une échappée de six, puis neuf coureurs se dessine aux alentours du kilomètres 40. Paul Lapeira (AG2R Citroën), Oscar Cabedo (Burgos-BH), Stephen Bassett (Human Powered Health), Jon Barrenetxea (Caja Rural-Seguros RGA), Ivan Cobo (Kern Pharma), Alex Martin (EOLO-Kometa), Rafael Reis (Glassdrive Q8 Anicolor), Txomin Juaristi et Mikel Bizkarra (Euskatel-Euskadi) sont ainsi de sortie. Ils prennent rapidement 4 minutes d'avance.

 

Première alerte dans l'Alto de Iratxe

Pendant de nombreux kilomètres, l'écart entre le peloton emmené par Movistar et UAE Team Emirates et les neuf fuyards se stabilise entre trois et quatre minutes. C'est à 60 kilomètres de l'arrivé, dans l'Alto de Iratxe, que la course se lance réellement. Sous l'impulsion notamment des hommes de Joao Almeida (UAE Team Emirates), le peloton perd rapidement des élements, comme Pierre Latour (TotalEnergies). Puis il se calme à nouveau, l'écart avec les hommes de tête se stabilisant autour de la minute. À l'avant, c'est Stephen Bassett qui tente le premier de s'isoler, à 44 kilomètres d'Estella-Lizarra.

 

Attaque d'Alexandr Vlasov à 14 kilomètres du but

À l'approche des dernières difficultés du jour, le peloton accélère et reprend l'échappée. Si la deuxième ascension du mur d'Estella-Lizarra est escaladée à allure modérée par Movistar, la descente qui mène à la ligne d'arrivée provoque plusieurs cassures, notamment à l'initiative de Davide Formolo (UAE Team Emirates) et Enric Mas (Movistar). Dans la montée suivante, plusieurs attaques affaiblissent le peloton d'une cinquantaine de coureurs, jusqu'à ce qu'Alexandr Vlasov (BORA-hansgrohe) ne parviennent à s'isoler avec Victor Lafay (Cofidis), Gorka Izagirre (Movistar), Pello Bilbao (Bahrain Victorious) et Jefferson Alveiro Cepeda (Caja Rural-Seguros RGA).

 

Marc Hirschi tente le tout pour le tout, Vlasov lève les bras et... Warren Barguil s'impose

Les cinq coureurs n'acquièrent guère plus de 15 secondes d'avance sur le peloton, et UAE Team Emirates s'organise pour revenir. Finalement, les attaquants sont repris à 2 kilomètres de l'arrivée, au pied de la dernière difficulté. Marc Hirschi (UAE Team Emirates) force l'allure et franchit le sommet en compagnie de Pierre Latour, avec une légère avance sur les autres. Tout se regroupe sous la flamme rouge. Alexis Vuillermoz (Total Energies) lance le sprint, mais Simon Clarke le remonte facilement. Toutefois, Alexander Vlasov puis Warren Barguil (Arkéa-Samsic) reviennent, et c'est finalement le Français qui s'impose. Vlasov, pensant avoir gagné, lève également les bras.