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Phinney, l'ancien coureur, dénonce «les abus dans le peloton»

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Mis à jour le par Jules DERENNE
Photo : Sirotti

Taylor Phinney s'est confié dans une long podcast à Thereabouts le 31 mars dernier sur sa carrière professionnelle auquel beaucoup d'observateurs voyaient comme un grand espoir du cyclisme américain. Découvert chez les Espoirs puis chez les pros sous les couleurs de l'équipe BMC, le triple champion du contre-la-montre des États-Unis (2010, 2014, 2016) avait quitté le peloton en 2019 par la petite porte. Pendant sa courte carrière, l'Américain a observé de nombreux "abus d'opiacés", l'usage du tramadol ou encore la prise de corticoïdes.

David Moncoutié sur "les circonstances de l'époque"

 

"Le tramadol, c'est vraiment de la bombe"

"Je ne sais pas si cela a complètement disparu, mais c'était assez répandu au cours de mes deux premières années que vous ingériez quelques cachets de Tramadol après une course. [...] C'est vraiment de la bombe. [...] Je n'ai jamais apprécié cela, on m'en a proposé mais je ne pensais pas avoir besoin d'un antidouleur pour terminer une course", a déclaré Taylor Phinney.

 

Alors que le cyclisme venait de tourner la page d'un chapitre d'histoire rayé par les affaires de dopage autour de Lance Armstrong ou Floyd Landis, Taylor Phinney a constaté "beaucoup abus d'opiacés" présent pendant les courses. "L'abus d'antidouleurs, particulièrement dans les classiques, tellement de gars le faisaient, poursuit l'ancien coureur de 29 ans. J'ai reçu une injection de cortisone une fois quand j'ai eu la jambe cassée. Je volais littéralement alors que la moitié de ma jambe ne fonctionnait pas... C'est à ce moment que j'ai compris l'intérêt des coureurs d'utiliser ces produits."

 

"Tu n'es pas le héros de cette histoire"

Dans un cyclisme désormais connecté aux réseaux sociaux, Taylor Phinney a également pointé du doigt l'image de marque enveloppant les coureurs et les équipes. Une spirale marketing qui les pousse à se taire. "Une fois que vous êtes à l'intérieur de la machine et que vous commencez à parler de choses qui ne vont pas, et que ces choses sont liées à votre salaire... Vous vous trouvez dans une position où les gens peuvent vous faire dire n'importe quoi et vous punir pour ne pas avoir obéi aux règles. Tu réalises alors que tu n'es pas le héros de cette histoire", conclut-il.

Publié le par Jules DERENNE

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