Jonas Vingegaard : «Il est important de parler du passé...»

En plein milieu de cette inter-saison, Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma) fait le tour des médias. Le double vainqueur du Tour de France a récemment accordé une interview à ses confrères Danois du Ekstra Bladet, où il a été interrogé sur un sujet qui fait malheureusement toujours parler dans le cyclisme : le dopage. Il y raconte même avoir un jour manqué accidentellement un contrôle à son domicile en 2019. "J'avais laissé mon téléphone portable dans la cuisine et la sonnette ne fonctionnait pas. Ils ont essayé de m'appeler, mais c'était clairement impossible de répondre. Bien sûr, ce n'est pas bien. Mais ils sont arrivés deux jours plus tard", a-t-il expliqué. "Ce n'est pas une bonne chose d'avoir un contrôle raté. C'est quelque chose que je prends en compte pour être sûr que cela ne se reproduise plus".

"Vu que j'ai gagné deux fois le Tour de France sans rien prendre..."

Comme tous les coureurs du peloton international, Vingegaard fait partie du programme ADAMS, où il est tous les jours obligé de fournir sa localisation et où il est susceptible de recevoir un contrôle inopiné. "Je ne pense pas que ce soit si difficile que ça, il faut juste s'en rappeler. C'est compliqué, mais quand je suis à la maison, ce n'est pas si dérangeant", affirme-t-il.

Jonas Vingegaard conclut l'interview en expliquant son point de vue. Pour lui, les cyclistes d'aujourd'hui souffrent encore de cette mauvaise image due aux sombres histoires du passé. "Je ne veux pas le cacher, au vu de ce qu'il s'est produit, je pense toujours qu'il est important de parler du passé. Parce que si vous le balayez sous le tapis, il est clair que les gens ne se soucieraient toujours pas de savoir si tout le monde triche. Si vous en parlez, je pense qu'il y a plus de chance que cela ne se reproduise plus. C'est peut-être un moyen d'éviter que cela n'arrive à l'avenir", affirme-t-il. "Je ne prends rien, et je ne pense pas que le reste du peloton le fasse non plus. Vu que j'ai gagné deux fois le Tour de France sans rien prendre, je crois aussi que les autres ne prennent rien non plus."