Bouhanni déclassé, Ewan vainqueur

Anciennement appelée Vattenfall Classics, la Cyclassics Hamburg avait lieu le 21 août dans la ville allemande. Réputée pour être réservée aux sprinteurs, la startlist s'en ressentait avec la plupart des meilleurs grosse cuisses du peloton. Toutefois, il faut prendre garde à ne pas être trop confiant, et à surveiller l'échappée du jour. De Marchi (BMC), Ayazbayev (Astana), Montaguti (AG2R La Mondiale), Mohoric (Lampre-Merida), Postlberger (Bora-Argon18) et Gradek (Verva ActiveJet) sont les 6 fuyards qui font trembler le peloton. Car cette échappée a beaucoup inquiété les équipes de sprinteurs et a longtemps cru en ses chances de victoire. Le gros tempo imposé en partie par le baroudeur de la BMC, dernier à être repris, écréma quelques peu le groupe de tête mais rendit le final haletant.

Mais dans les ultimes kilomètres le peloton jette toutes ses forces dans la bataille et de nombreux équipiers sont sacrifiés un à un pour rentrer sur ce dangereux quatuor de tête. Le suspens est à son comble bien que l'écart baisse, et la tête de la course conserve une avance de 16" à 2 kilomètres de la ligne d'arrivée. Les coéquipiers de Alexander Kristoff (Katusha) et de Giacomo Nizzolo (Trek-Segafredo) font le travail toutefois pour ramener le peloton. Les échappées sont cruellement repris dans les ultimes hectomètres de course et les spécialistes s'expliquent entre eux.

À ce jeu là c'est le Français Nacer Bouhanni (Cofidis) qui surgit parfaitement à 200m du but et franchit la ligne devant Caleb Ewan (Orica-BikeExchange) et John Degenkolb (Giant-Alpecin) au terme d'un sprint rapide et serré. Cependant, après que l'ancien champion de France ait explosé de joie dans les bras de son frère Rayane, il est déclassé à cause de son sprint jugé dangereux. C'est donc le grand espoir du sprint australien Caleb Ewan qui s'offre la 21e édition de la Cyclassics Hamburg. Une décision jugée "plus que contestable" par l'équipe Cofidis dans l'immédiat sur les réseaux sociaux.

À noter qu'une chute est venue perturber le sprint massif à 500m de la ligne, tant la tension était à son comble. Le tenant du titre, l'Allemand André Greipel (Lotto Soudal), ne parvient pas à faire mieux que 9e (après le déclassement de Bouhanni) car mal placé et donc gêné dans son effort.