Pierre Barbier : «Je n'aurais jamais levé les bras si... »

La 2e étape de la CRO Race aura livré un final époustouflant ce mercredi sur la ligne d'arrivée à Zadar. Avec un peloton groupé sous la flamme rouge, le sprint massif était inéluctable. Jonathan Milan (Bahrain Victorious), déjà victorieux la veille, lançait le sprint aux 350m, avec dans son sillage deux hommes de la B&B Hotels-KTM, Axel Laurance et Pierre Barbier. Bien lancé par son équipier, Barbier remontait alors Milan et les deux hommes jetaient leur vélo sur la ligne. Le Français levait immédiatement les bras pensant avoir remporté sa première victoire professionnelle mais la photo-finish venait doucher son enthousiasme et le reclassait 2e... pour 0,4 millièmes de seconde ! Pierre Barbier, très amer, avait du mal à digérer la décision au micro de nos confrère de L'Equipe.

Pierre Barbier : "Au moment où je suis rentré pour regarder la photo..."

"J'ai été voir les images et je suis encore plus sûr de moi maintenant. Je n'aurais jamais levé les bras si je n'étais pas sûr. Je vois que je reviens de derrière, je le passe. On finit la course il me dit que c'est moi. Je n'ai pas vu la photo-finish, j'ai vu la vidéo-finish de côté, c'est clair, il ne faut pas commencer à... C'est une victoire qui se joue là, ce n'est pas une 10e place. Au moment où je suis rentré pour regarder la photo, ça commençait à jouer de la souris et ils (les commissaires) m'ont dit 'non, non ressors et attends quelques minutes encore'. Moi je suis sûr."

Son manager Jérôme Pineau s'est lui montré plus mesuré et a tenu à adresser un message à son coureur : "La photo est la photo, on fait 2e. Il va falloir juste faire attention de ne pas parler trop vite après la ligne d'arrivée et d'attendre la vraie photo-finish. C'est une grosse déception pour nous, on y a cru, l'équipe a fait un merveilleux travail. La photo-finish est vue par notre coureur et par notre directeur sportif. On a fait un bon travail et on fait 2e, on s'incline derrière une équipe World Tour et on peut être fier de ça. C'est la loi du sport".