Mads Pedersen : «Dans mes plans de courir ici»

Après un début de saison tonitruant et une campagne de classiques flandriennes conclue par une 8e place sur le Tour des Flandres, on aurait pensé voir Mads Pedersen se reposer un peu en vue de Paris-Roubaix. Mais il n'en est rien, l'ancien champion du monde a pris ce mardi le départ du Circuit de la Sarthe-Pays de la Loire. Et sur cette 1ère étape, le coureur de la Trek-Segafredo peut être satisfait d'avoir souhaité courir sur l'épreuve française. En effet, au cours d'une échappée en compagnie de 10 autres coureurs, le Danois a devancé au sprint ses compagnons de fugue et s'empare par la même occasion de la tunique de leader. 

"Avoir juste un bloc d'entraînement avant Roubaix"

Si les suiveurs peuvent être étonnés de retrouver Mads Pedersen au départ, il est revenu sur son choix de participer au Circuit de la Sarthe-Pays de la Loire : "Depuis le début de la saison, il était dans mes plans de courir cette course après les Flandres. Mon entraîneur a pensé que c'était une bonne idée, et j'ai accepté. De cette façon, je peux faire plus de courses et ensuite avoir juste un bloc d'entraînement avant Roubaix. C'était une journée longue et difficile, et le temps n'était pas super beau. Ce n'était pas facile [dans l'échappée] car nous n'avions pas beaucoup d'avance", confie le natif de Tollose. 

"Nous étions à l'arrière du peloton quand nous avons vu qu'ils étaient partis"

"Moi et Alex Kirsch venions de nous arrêter pour faire pipi, et nous étions à l'arrière du peloton quand nous avons vu qu'ils étaient partis à l'avant. J'ai dû remonter lentement, puis j'ai rejoint le groupe. A un moment, nous avions 1 minute et 20 secondes, et certains gars ont arrêté de travailler, et c'est descendu à 30-40 secondes. Les gens ont essayé d'attaquer, et Kamp les a très bien suivis", explique l'ancien vainqueur de Kuurne-Bruxelles-Kuurne.

"Je croyais toujours en mon sprint"

Dans un final un peu décousu, le Danois n'a pas été avare d'efforts : "À 2 km de l'arrivée, je me suis dit que je pouvais attaquer et faire en sorte que les autres chassent. Lukas Plapp d'Ineos ne m'a pas donné beaucoup de marge. Je suis revenu dans le groupe à 1,5 km de l'arrivée et j'ai récupéré un peu pour le sprint. Le dernier gars (Kévin Vauquelin, ndlr) a attaqué avant le dernier virage à 700 mètres de l'arrivée et j'ai dû aller le rechercher. Dans cette situation, il n'y a rien d'autre à faire que de rouler à fond et d'espérer le meilleur. Je croyais toujours en mon sprint, même si je devais dépenser de l'énergie pour combler l'écart, je pensais que je pouvais encore gagner. C'était difficile, mais j'ai réussi à le combler à temps, à prendre quelques respirations, puis à attaquer le sprint", ajoute le coureur de la Trek-Segafredo.