Bouhanni : «Pas à Plouay pour être 2ème»

Nacer Bouhanni vient de vivre une semaine riche en émotions. Déclassé après sa victoire lors de l'EuroEyes Cyclassics dimanche dernier, le sprinter de la Cofidis a démontré toute sa force de caractère en remportant deux étapes du Tour du Poitou-Charentes, et ce malgré une chute. Il fera partie des favoris au départ de la Bretagne Classic Ouest-France aujourd'hui, et compte bien poursuivre sur sa lancée, comme il l'a expliqué à nos confrères du Télégramme. Il est notamment revenu sur sa désillusion d'Hambourg. "J'étais en train d'appeler mon père pour lui dire que j'avais gagné quand on m'a annoncé que l'on me déclassait. J'étais dégoûté... Je n'ai toujours pas compris ce que l'on me reprochait. Dans ma tête, j'ai gagné à la pédale, mais ça commence à faire beaucoup. L'an dernier, je chute à 200 mètres de l'arrivée lors des championnats de France alors que la victoire me tendait les bras ; cette année, je suis victime d'un problème mécanique au moment de lancer mon sprint à Milan-San Remo, je suis déclassé sur une étape de Paris-Nice et là, on me prive encore de la victoire à Hambourg. J'ai l'étiquette du « bad boy » qui me colle à la peau. Personnellement, je n'essaye pas de me donner une image. Mon job, c'est de gagner des courses". Le Français participera aujourd'hui pour la première fois à l'ancien Grand Prix de Plouay, avec le même objectif qu'à l'accoutumée, la victoire. Face à lui, le tenant du titre Alexander Kristoff, le champion du monde Peter Sagan ou encore le champion olympique Greg van Avermaet. Mais pas de quoi faire peur au natif d'Epinal. "Certains aimeraient peut-être me voir baisser les bras mais ce n'est pas mon genre. Après voir dû déclarer forfait pour le Tour de France, je suis resté deux semaines sans pouvoir toucher au vélo et je crois que c'est ce qui a été le plus difficile. Quand j'ai repris, je me suis entraîné encore plus fort. Maintenant ça paye. Je ne suis pas au top de ma condition mais je ne suis certainement pas ici pour faire deuxième".