Vermeersch, la 5e étape et Cassel, Gilbert en Rose

Disputée entre Roubaix et Cassel (183,7 km), la 5e étape des 4 Jours de Dunkerque - avec 16 ascensions du Mont Cassel au programme - était l'étape reine de cette semaine. Alors qu'on s'attendait à un festival d'attaques pour décanter le classement général, tout s'est joué dans l'ultime montée. Sur les célèbres pavés du Mont Cassel, Philippe Gilbert (Lotto Soudal) a tenté son va-tout, mais n'a pas réussi à s'isoler. C'est finalement Gianni Vermeersch (Alpecin-Fenix) qui poursuit la très bonne dynamique de son équipe en battant au sprint Oliver Naesen (AG2R Citroën) et Jake Stewart (Groupama-FDJ). 4e sur la ligne, dans le même temps, Philippe Gilbert peut se consoler avec le maillot de leader du général. A la veille de la dernière étape, il possède 4 secondes sur Oliver Naesen et 5 sur Jake Stewart. Tout est encore possible pour la victoire finale sur ces 4 Jours de Dunkerque !

Une première échappée de 6 coureurs, un contre de 4 rentre sur le circuit

Avant d'entrer sur le circuit final, 60 kilomètres totalement plats étaient à parcourir. Ils ont permis à une échappée de six coureurs de prendre jusqu'à 6 minutes d'avance, avec Max Poole (Team DSM), Maurice Ballerstedt (Alpecin-Fenix), Louis Blouwe (Bingoal Pauwels Sauces WB), Andréa Mifsud (Nice Métropole Côte d'Azur), Léo Danès (Team U Nantes-Atlantique) et l'infatigable Alex Colman (Sport Vlaanderen - Baloise) en défense de son maillot de meilleur grimpeur, sur cette étape riche en monts et en points (9 ascensions répertoriées pour le classement). Au premier passage sur la ligne, à 100km du but, ces 5 hommes comptent 5 minutes d'avance sur un peloton emmené par les AG2R Citroën.

Les premiers tours de circuit voient le peloton logiquement accélérer l'allure avec les formations des favoris (Lotto Soudal, AG2R Citroën, Arkéa-Samsic...). L'écart se réduit à 2'30", et les premières offensives interviennent derrière ! Un contre se forme notamment avec 4 coureurs : Stéphane Rossetto (St Michel-Auber93), Michael Gogl (Alpecin-Fenix), Jake Stewart et Matthieu Ladagnous (Groupama-FDJ). A quatre tours de l'arrivée (60km restant), ce groupe de costauds reprend les échappées matinaux. Maurice Ballerstedt, Léo Danès et Alex Colman ne peuvent suivre le rythme, Jake Stewart chute, et c'est donc 6 coureurs qui ouvrent la route avec à peine 1 minute d'avance.

Peu d'offensives avant le dernier tour, Gilbert attaque dans Cassel et prend le maillot rose, Gianni Vermeersch l'emporte !

S'en suit une longue phase d'observation dans le peloton, qui semble vouloir temporiser avant de lancer les grandes manoeuvres. Personne ne veut prendre la course en main si loin de l'arrivée. L'entente devant est bonne, l'écart remonte donc à 1'30" à 2 tours de l'arrivée. Mais ça bouge enfin dans la 14e ascension du Mont Cassel ! Laurent Pichon (Arkéa-Samsic) tente notamment de s'extirper, toutes les tentatives échouent cependant. Cette accélération entraîne le décrochage du leader de la course Evaldas Siskevicius (Go Sport-Roubaix Lille Métropole), qui ne conservera donc pas son maillot Rose. L'avance des fuyards, qui ne sont plus que 4, chute rapidement à 40".

Dimitri Claeys (Intermarche-Wanty-Gobert Materiaux) et Sam Watson (Groupama-FDJ) en profite pour sortir et se rapprocher à 15" alors que la cloche retentit. Le peloton mené par la Lotto Soudal et la Cofidis suit juste derrière à 30", à 14km de l'arrivée. Le duo de contre parvient à faire la jonction à 10 bornes du but. Après un relai de Matthieu Ladagnous, Sam Watson part en solitaire ! Mais le jeune Britannique ne possède que 10" sur un groupe de favoris d'une trentaine de coureurs. Il est d'ailleurs repris au pied de la dernière ascension par un peloton emmené tambour battant. Et c'est Philippe Gilbert (Lotto Soudal) qui dégaine le premier ! Gianni Vermeersch (Alpecin-Fenix) et  Oliver Naesen (AG2R Citroën) l'accompagne. Ce dernier lance le sprint mais c'est Gianni Vermeersch qui se montre le plus fort ! Jake Stewart (Groupama-FDJ) vient arracher la 3e place. 4e sur la ligne, Philippe Gilbert peut se consoler avec le maillot de leader du général.