Un parcours qui offre beaucoup d'occasions pour les classicmen ?
Tour d'ItalieL’annonce du parcours du Tour d'Italie 2026 a immédiatement suscité un vif débat sur Kop over Kop, le podcast d’Eurosport. Face à un tracé jugé étonnamment favorable aux classicmen, les analystes se sont penchés sur la possibilité de voir certains d’entre eux réorienter leur saison vers l’Italie. Jeroen Vanbelleghem, Sander Valentijn et Jan Hermsen ont passé l’ensemble du parcours au crible, pointant une répartition rare des opportunités et un profil qui s’éloigne clairement des standards habituels des Grands Tours. Leur discussion a rapidement glissé vers une interrogation centrale : ce Giro pourrait-il réellement séduire des noms comme Wout van Aert, Mads Pedersen ou Mathieu van der Poel ?
Le parcours du Giro d'Italia 2026
Un Giro "moderne" qui ouvre la porte aux classicmen
Au fil de l’analyse, une idée a dominé, ce Giro offre un terrain de jeu inhabituel pour les classicmen, souvent limités en Grand Tour. Vanbelleghem l’a exprimé sans détour, "pour un type de coureur comme Wout van Aert ou Mads Pedersen, c’est un grand Giro, ils doivent s'y alligner."
Il a listé une série d’étapes taillées pour leurs qualités, "la 2", puis "4, 5, 8 et 9", et a pointé plus loin "l’étape 17, qui offrent un tracé idéal pour leurs qualités", ainsi que "l’étape 18 avec une arrivée raide, un petit mur". Pour lui, "le tracé forme un Giro moderne et équilibré, avec un peu de tout et des opportunités chaque semaine, y compris pour les sprinteurs". Un contraste net avec le Tour, où, comme le résume Valentijn, des coureurs comme Van Aert ou Van der Poel "repartent avec peu d'occasions de briller".
Comment attirer les stars sur le Tour d'Italie ?
Reste la question qui fâche,ce parcours suffira-t-il pour que les stars s'allignent sur le Tour d'Italie 2026 ? Valentijn avoue "espérer voir davantage de grands noms en 2026", mais Jan Hermsen s’est montré catégorique : "Je ne pense pas que ce sera leur choix." Pour lui, seule une incitation financière forte pourrait rendre réaliste un double programme Giro-Tour, "ce devrait être possible de combiner les deux, mais alors l’organisation devrait ouvrir les sacs d’argent." Une stratégie qu’il juge improbable, convaincu que RCS "mettra tout l’argent sur Vingegaard". Si le parcours séduit, la bataille pour attirer les classicmen semble donc devoir se jouer autant sur la route… que sur les budgets.
Publié le par Jules STEPHO