Remco Evenepoel chez Red Bull-BORA-hansgrohe... les dessous du dossier

Le feuilleton autour de l’avenir de Remco Evenepoel prend une tournure plus concrète. Selon le journal belge Le Soir bien informé, un transfert du double champion olympique vers l’équipe Red Bull-BORA-hansgrohe n’est plus une rumeur sans fondement, mais une possibilité réelle et juridiquement préparée. Depuis quatre ans, le nom du Belge circule dans les discussions de transfert. Annoncé tour à tour chez Red Bull-BORA-hansgrohe, Visma | Lease a Bike ou encore INEOS Grenadiers, c’est désormais l’équipe allemande qui semble plus que jamais tenir la corde. On sait que la formation allemande a activé plusieurs fois le système de rupture de contrat par rapport à d’autres coureurs et bizarrement ils sont tous Belges (Cian Uijtdebroeks pour le libérer vers Visma et Maxim Van Gils pour l’attirer en provenance de Lotto. Derrière ces deux transactions, on retrouve le manager italien Alex Carera, qui n’est pas l’agent de Remco Evenepoel, empressons-nous de le préciser). 

Remco Evenepoel ne bougera pas seul !

Plusieurs éléments rendent ce transfert plausible. Sur le plan sportif, Red Bull-BORA-hansgrohe cherche à bâtir autour d’un leader jeune et crédible sur le Tour de France. Primoz Roglic arrive en fin de carrière, et Florian Lipowitz reste encore en apprentissage. Evenepoel incarne donc un successeur idéal. Il aurait même reçu l’assurance d’un rôle de leader absolu, avec la possibilité d’être entouré de ses proches collaborateurs : son directeur sportif Klaas Lodewyck, l’ancien sélectionneur de la Belgique Sven Vanthourenhout, son fidèle lieutenant Mattia Cattaneo, ainsi que quelques membres de son staff personnel.

L’autre acteur clé de ce dossier est Specialized, l’équipementier américain. Déjà partenaire de Red Bull-BORA-hansgrohe et lié à Evenepoel depuis ses débuts, la marque soutient activement cette transition. Elle y voit un moyen de renforcer son image autour de son ambassadeur numéro un, sans changement logistique. On sait que la formation allemande a activé plusieurs fois le système de rupture de contrat par rapport à d’autres coureurs et bizarrement ils sont tous Belges (Cian Uijtdebroeks pour le libérer vers Visma et Maxim Van Gils pour l’attirer en provenance de Lotto. Derrière ces deux transactions, on retrouve le manager italien Alex Carera, qui n’est pas l’agent de Remco Evenepoel, empressons-nous de le préciser). 

Un deal gagant-gagnant

Côté Soudal Quick-Step, le dossier est sensible. Le nouveau patron Jurgen Foré, lucide face aux réalités économiques, sait que l’équipe belge ne peut plus rivaliser avec les armadas comme UAE Team Emirates XRG ou Visma | Lease a Bike. La perte d’Evenepoel serait un coup dur symbolique, mais elle serait compensée par une indemnité de transfert, un maintien du partenariat avec Specialized et une réorientation de l’équipe vers les classiques, avec notamment les arrivées prévues de Jasper Stuyven, Dylan van Baarle...

Dans un sport longtemps réfractaire à la logique des transferts payants, l’affaire Evenepoel marque un tournant. Si l’opération se concrétise, elle ferait entrer définitivement le cyclisme dans une ère plus proche de celle du football, où ambitions sportives, intérêts commerciaux et montages juridiques se mêlent étroitement.