Romain Grégoire : «Le général ? Je vais essayer mais...»

Premier succès en WorldTour, troisième plus jeune coureur à s'imposer une étape de l'Itzulia... Bref, la victoire de Romain Grégoire à l'issue de la 5e étape du Tour du Pays basque vendredi prend des allures historiques ! Dans un sprint en petit comité et à l'issue d'une journée riche en attaques, le puncheur pépite de la Groupama-FDJ a devancé le Vénézuélien Orluis Aular (Caja Rural-Seguros RGA) et l’Allemand Maximilian Schachmann (Bora-Hansgrohe).

Trois jours après la victoire de Paul Lapeira (Decathlon AG2R La Mondiale) lors de la 2e étape, l'épreuve espagnole fait à nouveau briller la jeunesse tricolore. Romain Grégoire vient déjà chercher un 6e succès chez les pros, et confirmer le gros potentiel qu'on lui connaît depuis la reprise, avec une 2e place sur la Faun Ardèche Classic et des Top 10 au Tour des Alpes-Maritimes, à la Classic Var et sur Tirreno-Adriatico. Ambitieux, le natif de Besançon voit cette victoire comme une belle étape de franchie.

"Je ne savais pas si j'avais gagné..."

"Ça fait beaucoup de bien, je suis soulagé, avoue Romain Grégoire après la course. Je me suis vraiment accroché pour aller la chercher. C'était une étape assez folle, très rapide toute la journée. Ça fait vraiment du bien de gagner. J'ai été idéalement emmené par Quentin Pacher. Il m'a placé en position parfaite aux 500 mètres. Un coureur de BORA-hansgrohe (Maximilan Schachmann) avait creusé un petit écart, donc j'ai vraiment dû m'arracher jusqu'à la ligne. Pendant une ou deux minutes après l'arrivée, je ne savais pas si j'avais gagné, c'était assez stressant. C'est ma première victoire WorldTour, donc forcément, ça compte. Je m'en souviendrai." 

Romain Grégoire a dû attendre avant d'avoir la confirmation de sa victoire, comme il l'explique auprès de son équipe : "C'était spécial, cette attente. C'est le caméraman qui est venu en premier pour me dire que c'était moi. Mais je ne savais pas si je pouvais y croire à 100 % ou pas ! Et une fois que tout le monde est venu me dire que c'était bon, ça a été l'explosion de joie." Avant de revenir sur l'étape de samedi : "C'est un vrai chantier. C'est une vraie étape de grimpeurs et de costauds pour le général. Je vais essayer de m'accrocher le plus longtemps possible. J'aimerais bien faire un bon classement général, mais la semaine est déjà réussie."

"Je me suis vraiment accroché pour aller chercher cette victoire. Ça a été une étape assez folle, très rapide toute la journée. J’ai basculé chaque bosse à la limite mais je savais qu’au sprint j’avais ma chance. J’ai été idéalement guidé par Quentin dans le final, je lui ai fait 100% confiance et il m’a lâché aux 200m. Ensuite, je devais m’arracher jusqu’à la ligne. Pendant une ou deux minutes après l’arrivée, je ne savais pas si j’avais gagné. Le cameraman m’a fait un signe pour me dire que c’était bon mais je ne savais pas si je devais le croire, c’était assez stressant. Finalement, le dénouement est cool, on a pu savourer ça avec Rémy, Quentin et le staff. Je suis vraiment heureux de gagner, cette victoire me fait beaucoup de bien. C’est un petit soulagement. C’est ma première en WorldTour donc ça compte forcément. C’était mon objectif de la saison, je vais m’en souvenir. La victoire, c’est très important pour moi, je vais pouvoir aborder la suite un peu plus relâché. L’étape de demain est un chantier, une vraie étape de grimpeur. Je vais essayer de m’accrocher le plus longtemps possible. On fera les comptes à l’arrivée mais la semaine est déjà réussie."