Elisa Longo Borghini : «Je réalise plus ce que j'ai fait»

Elle aura attendu neuf ans pour de nouveau lever les bras sur une course qui "signifie beaucoup" pour elle. Elisa Longo Borghini s'est adjugée la 21e édition du Tour des Flandres, la deuxième fois dans sa carrière après 2015. La pensionnaire de la Lidl-Trek est arrivée dans la dernière ligne droite avec la Polonaise Katarzyna Niewiadoma (Canyon // SRAM Racing) et sa coéquipière néerlandaise Shirin van Anrooij. La championne d'Italie s'est donc montrée la plus rapide au sprint, à l'issue d'une stratégie d'équipe parfaitement maîtrisée. C'est dans le Paterberg, dernière ascension du jour, que Longo Borghini et Niewiadoma ont distancé leurs adversaires. Toutes deux sont alors revenues sur Shirin van Anrooij, alors seule en tête, à 12 bornes d'Audenarde. "Les filles ont été très bonnes et l'équipe technique nous a bien aidés", félicite la vainqueure du jour. Si l'issue a été heureuse, la journée avait pourtant très mal commencé.

"J'ai mis les gaz jusqu'au sommet"

"Au début de la course (au Koppenberg), je suis tombée à cause d'une crevaison, explique Elisa Longo Borghini. Je ne sais pas exactement ce qu'il s'est passé. Ma roue arrière a glissé, mais grâce à mon expérience en VTT, je savais que j'avais besoin de traction. Je devais rouler à mon rythme Peut-être que ça s'est bien passé pour moi à cause de la pluie, même si je n'aime pas vraiment ça." 2e des Strade Bianche et victorieuse sur le Trofeo Oro in Euro cette saison, l'Italienne savoure pleinement son succès sur le Ronde : "Gagner à la fin, c'est génial. Nous pouvons être fières de notre première et troisième place dans cette course. C'est une grande réussite."

Avant de revenir sur le moment décisif, son attaque dans le Paterberg : "Je voulais que le SD Worx-Protime fasse le travail, mais Jeroen Blijlevens (son directeur sportif) m'a dit que je devais y aller. J'ai vu que Kasia (Niewiadoma) voulait faire la même chose, puis j'ai vu que nous étions encore deux. J'ai alors mis les gaz jusqu'au sommet. Jeroen m'a également dit que je pouvais continuer et rouler jusqu'à Shirin." Voilà comment elle a construit sa victoire, à la saveur différente de sa première au Tour des Flandres : "Je gagne ici avec le tricolore autour des épaules. Et avec plus de maturité, car à l'époque je n'étais qu'une enfant. Maintenant, je pense que je peux plus réaliser ce que j'ai fait."