Stefan Küng : «Si ça n’avait pas été à domicile, chez moi...»

La 6e étape du Tour de Suisse se déroulait ce vendredi entre Chur et Neuhausen am Rheinfall, et les coureurs ont eu droit à une journée un peu plus calme après cinq jours intenses et spectaculaires. Si le Belge Jordi Meeus (Red Bull - BORA - hansgrohe) s'est imposé au sprint devant Davide Ballerini (XDS Astana Team) et Lewis Askey (Groupama-FDJ), l'échappée a donné du fil à retordre au peloton, qui ne l'a reprise qu'à la flamme rouge. Stefan Küng (Groupama-FDJ), local de l'étape, accompagné de son coéquipier et ancien porteur du maillot jaune Romain Grégoire (Groupama-FDJ), a tout tenté pour faire gagner l'échappée mais cela n'a pas suffi.

"C'était tellement dur"

Après l'arrivée, le Suisse a évoqué cette journée particulière pour lui : "C’était encore une journée vraiment très dure. C’était dans ma région, chez moi, donc je pense que si ça n’avait pas été à domicile, je ne serais même pas allé dans l’échappée. Mes jambes faisaient déjà mal au départ. Mais bizarrement, j’ai fini par retrouver de bonnes sensations au fil de l’étape. Vers la fin, je pouvais vraiment encore pousser fort. On avait un groupe solide, tout le monde travaillait bien, on n’avait même pas besoin de se parler : chacun tirait aussi fort qu’il le pouvait. Mais c’était tellement dur".

Il poursuit : "Aujourd’hui, c’était la seule chance pour les sprinteurs. On l’a vu dès le départ : plusieurs équipes voulaient absolument une arrivée au sprint. Si le groupe de chasse avait vraiment réussi à creuser l’écart, peut-être qu’il aurait les fallu attendre. Mais quand tu as seulement une minute d’avance sur le peloton, tu n’attends pas, tu continues à appuyer. Le rythme a été intense toute la journée, donc on n’a jamais pu vraiment récupérer. Sur ce genre de routes, c’est plus facile d’être dans le peloton que devant. Avec l’effet de groupe, ça va beaucoup plus vite. Mais bon… tant que t’es devant, tant que t’as encore un peu de jambes, tu donnes tout. Tu laisses tout sur la route", conclut-il.