Visma et les équipes exclues «choquées et déçues» par l'UCI
Tour de RomandieChaos et confusion règnent au départ du Tour de Romandie Féminin 2025... Alors que la course par étapes du Women's WorldTour débute ce vendredi midi par un contre-la-montre individuel de 4,4 km entre Huémoz et Villars-sur-Ollon, cinq équipes majeures du peloton féminin sur les quinze présentes au départ ont été exclues de la course suite à leur refus "de se conformer aux règles de la course relatives à la mise en place de traceurs GPS dans le cadre du test d'un nouveau système de sécurité". Canyon//Sram zondacrypto, EF Education – Oatly, Lidl –Trek, Team Picnic PostNL et Visma Lease a Bike sont les équipes concernées et ont exprimé leur mécontentement quant à cette situation et décision dans un communiqué publié par plusieurs d'entre elles sur leurs réseaux. Le principal point de discorde réside dans l'obligation de désigner une coureuse par équipes pour porter cette balise, l'UCI imposant ce choix discriminatoire aux équipes elles-mêmes sans véritable explication claire.
L'UCI veut mettre en place de nouvelles mesures de sécurité
"Cette action bafoue les droits des équipes et des coureurs"
"Nous sommes choqués et déçus par la décision de l'UCI de disqualifier plusieurs équipes du Tour de Romandie Féminin. En début de semaine, toutes les équipes concernées ont adressé des courriers officiels à l'UCI pour exprimer leur soutien à la sécurité des coureuses, mais exprimer de sérieuses inquiétudes quant à l'imposition unilatérale d'un dispositif de suivi GPS à une seule coureuse par équipe. Nous avons clairement indiqué que :
• Nous ne sélectionnerions pas de coureuse nous-mêmes, ni n'installerions, ne retirerions ou n'entretiendrions pas le dispositif.
• L'UCI ou son partenaire était libre de sélectionner une coureuse et d'installer le dispositif sous sa propre responsabilité s'ils estimaient en avoir le droit.
Malgré notre coopération et l'existence d'un système de suivi de sécurité collaboratif et éprouvé, déjà testé avec succès sur d'autres courses majeures (pleinement opérationnel pour l'ensemble du peloton et proposé à l'UCI), l'UCI a choisi d'imposer cette mesure sans consentement explicite, de menacer de disqualification et de nous exclure de la course pour ne pas avoir sélectionné de coureuse nous-mêmes. La raison pour laquelle ils refusent de désigner eux-mêmes un coureur reste inconnue et sans réponse.
Malgré les multiples demandes des équipes ces deux derniers jours, les commissaires de l'UCI n'ont pas été en mesure de démontrer sur quelle base précise le règlement UCI oblige les équipes à discriminer un coureur par rapport à d'autres coureurs (à l'exception d'une référence officielle à un courriel du syndicat des équipes). Ils ont néanmoins décidé de poursuivre et de disqualifier les équipes avec leurs coureurs. Cette action bafoue les droits des équipes et des coureurs, applique la mesure de manière discriminatoire et contredit l'engagement affiché de l'UCI en faveur du dialogue avec les parties prenantes. Nous sommes toujours à l'avant-garde pour faire du cyclisme un sport plus sûr, mais cet objectif doit être atteint par la collaboration et non par la coercition".
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Publié le par Arthur DE SMEDT