Mads Pedersen : «L'une des pires journées sur un vélo»

Mads Pedersen vit une belle histoire d'amour avec le sud de la France en ce début de saison 2024. Déjà très solide vainqueur d'une étape et du général de l'Étoile de Bessèges - Tour du Gard, le Danois est en train de faire encore mieux une semaine plus tard sur le Tour de La Provence, sur lequel il est toujours invaincu après trois jours de course ! Coureur de classe mondiale, l'ancien champion du monde n'a pas d'adversaire à son niveau sur l'épreuve française et l'a encore démontré ce samedi, remportant seul contre tous une 2e étape en ligne rendue encore plus dures par des conditions dantesques. "Je suis juste heureux de gagner et de donner aux gars la victoire qu'ils méritent", a-t-il réagi après avoir signé sa 3e victoire de suite en Provence, à l'issue d'un sprint bestial à Manosque pour régler les derniers survivants.

"Parfois, il faut tenter sa chance et aujourd'hui, c'était le cas"

"Je suis d'accord avec Julien Bernard pour dire que ce fut l'une des pires journées à vélo. Ce n'était pas une journée agréable, quand il pleut comme ça et qu’il fait deux degrés", a poursuivi celui qui apprécie pourtant sûrement plus que les autres ces conditions froides et pluvieuses. Comme d'habitude, Mads Pedersen a eu un mot pour ses coéquipiers. "Ils sont incroyables. Jusqu’à présent, ils ont été super impressionnants et je suis très fier d’eux. Je suis heureux de les récompenser par des victoires après tout leur travail acharné". Mais c'est bien le Danois qui a fait le travail tout seul dans le final pour répondre à toutes les attaques, créer un petit groupe de poursuite, rentrer sur un Marco Frigo (Israel-Premier Tech) héroique puis conclure avec un sprint tout en puissance comme il es aime tant.

"Parfois, il faut tenter sa chance et aujourd'hui, c'était le cas. Ça commençait à être serré pour rattraper le leader. Je pensais que ce serait bien d’être dans un groupe plus petit. Au sprint intermédiaire, j'ai sprinté puis j'ai regardé en arrière, et il y avait un petit écart. En fin de compte, c'était vraiment par instinct, car nous étions dans une situation très difficile". Injouable et désormais doté d'un confortable matelas de 24 secondes sur son dauphin au général, Pedersen devrait conclure sans problème ce dimanche, avec un sprint massif attendu à Arles... à moins que le vent ne s'en mêle. Pas de quoi faire peut à celui qui pourrait réaliser un Grand Chelem extraordinaire. "Demain, c'est une étape de sprint, et nous avons aussi de bons sprinteurs donc nous verrons. Je pense que nous sommes plutôt satisfaits de la course jusqu'à présent. Tout peut arriver demain et nous quitterons cette belle région avec le sourire aux lèvres", a-t-il conclu.