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Nicolas Vinokourov : «Je me surprends moi-même de jour en jour»

Tour de Langkawi
Mis à jour le par Titouan LABOURIE et Jean-François QUENET
Photo : @Cyclismactu / CyclismActu.net

Cinquième du classement général avant la dernière étape du PETRONAS Le Tour de Langkawi, Nicolas Vinokourov (XDS Astana) signe l’une des plus belles performances de sa jeune carrière. Le Kazakh de 24 ans, auteur d’une attaque remarquée en chasse aux bonifications et d’une solide régularité tout au long de l’épreuve, s’affirme comme une valeur montante du cyclisme asiatique. Il s’est confié à Jean-François Quénet, envoyé spécial de Cyclism’Actu, à la veille de la grande conclusion à Kuala Lumpur.

 

"Tout ça commence à payer"

Le Tour de Langkawi se termine, tu es cinquième du général après deux performances marquantes : sur l'étape reine et une attaque d’équipe pour aller chercher des bonifications. Raconte-nous tout ça.

Oui, c’est sûr. Après La Vuelta, je ne m’attendais pas à retrouver d’aussi bonnes sensations. Au départ, j’étais venu ici surtout pour aider Aaron Gate et Matteo Malucelli. Et finalement, je me suis retrouvé leader pour le classement général de l’équipe. C’est une belle surprise, je me surprends moi-même de jour en jour. Si j’arrive à rester dans le top 5 demain soir et à ramener le maillot blanc de meilleur Asiatique, ce serait une belle performance. Je suis aussi très content de la manière dont toute l’équipe a roulé. Hier, on s’attendait à une arrivée massive, mais j’ai proposé au briefing d’attaquer avec Gate et Gonov avant le sprint intermédiaire. On a lancé notre effort, on a roulé une dizaine de kilomètres à fond… et ça a marché. À l’arrivée, beaucoup d’équipes nous ont félicités. C’était un beau coup et ça fait plaisir.

 

Peut-on dire que c’est une forme de consécration après tout ton travail ces dernières saisons ?

Oui, clairement. Ce n’est pas une surprise totale, car chaque année je progresse, je passe un palier. On me voit davantage à l’avant, je prends confiance. Finir dans le top 5, ou même ma 4e place sur l’étape reine, c’est déjà très positif. Avec un peu moins d’erreurs, j’aurais même pu faire deuxième. Mais oui, c’est la récompense de beaucoup de travail : les stages en altitude, l’attention à la nutrition, les sacrifices au quotidien… Tout ça commence à payer, et c’est très gratifiant de prouver que j’ai ma place dans cette équipe.

 

Tu portes aussi le maillot de meilleur Asiatique, un symbole fort pour toi et ton équipe. Pourquoi les cyclistes kazakhs sont-ils considérés comme Asiatiques alors que les footballeurs sont classés Européens ?

C’est vrai que c’est une question difficile. Les cyclistes kazakhs ont toujours fait partie des championnats d’Asie et de ce classement, donc c’est naturel pour nous. Je suis fier de ramener ce beau maillot blanc à la maison. Pour l’équipe, c’est aussi une belle récompense : avoir le meilleur Asiatique du Tour dans ses rangs, c’est toujours valorisant. Et puis, c’est un maillot distinctif, une cérémonie en plus.

Publié le par Titouan LABOURIE et Jean-François QUENET

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