Timo De Jong, semi-professionnel : «Je travaille toujours...»

Timo de Jong (VolkerWessels Cycling Team) a créé la surprise lors de la 4e étape du Tour de Hollande. Le Néerlandais, qui partage encore son temps entre la compétition et son emploi à temps partiel dans un magasin de vélos, a remporté au sprint l’étape disputée autour du Col de Vam. Présent dans une échappée de neuf coureurs partie dès les premiers kilomètres, De Jong a résisté au rythme de Christophe Laporte (Visma | Lease a Bike) et Lukas Kubis (Unibet Tietema Rockets) pour signer sa première victoire professionnelle. Une performance inattendue qui pourrait bien lui ouvrir les portes du plus haut niveau.

"Quand Laporte et Kubis sont revenus sur nous, je me suis dit que c’était terminé"

"Je ne pensais pas pouvoir gagner aujourd’hui, je visais surtout le top 3", a reconnu le Néerlandais, visiblement ému à l’arrivée. "Quand Laporte et Kubis sont revenus sur nous, je me suis dit que c’était terminé. Mais j’ai réussi à suivre quand Kubis a accéléré sur les pavés. C'est à ce moment que j’ai su que j’avais encore de bonnes jambes. Ensuite, c’était à fond jusqu’à la ligne." Le sprinteur de 26 ans raconte avoir joué la course avec lucidité : "Dès que les deux stars nous ont rejoints, je savais que je ne devais plus relayer. Ce sont eux les grands noms, c’était à eux de rouler. Moi, je pouvais rester dans leur roue et économiser ce qu’il me restait d’énergie."

"Je travaille toujours quelques jours par semaine"

Au-delà de l’exploit sportif, cette victoire a une saveur particulière pour celui qui vit encore comme un coureur semi-professionnel. "C’est très spécial, surtout parce que c’est aux Pays-Bas, et que ma famille était là pour me voir", confie-t-il. "Je travaille toujours quelques jours par semaine chez VeloSport à Middelburg. Ils me soutiennent énormément, et ils sont fiers de me voir courir à ce niveau. Sans eux, je n’en serais pas là." Interrogé sur son avenir, De Jong reste mesuré : "J’espère que cette victoire m’aidera à franchir un palier, mais je ne veux encore rien dire. Chez Picnic PostNL, où j’étais stagiaire, j’ai beaucoup appris. Quelle que soit la suite, je suis heureux de pouvoir terminer la saison de cette façon." Et de conclure, sourire aux lèvres : "Après le thé, ce soir, il y aura peut-être une bière… ou un verre de vin rouge !"