Mikel Landa, résigné : «Malheureusement, Pogacar est là»

Le premier du commun des mortels. C'est ainsi que l'on peut appeler Mikel Landa sur ce Tour de Catalogne 2024. Dans l'ombre - enfin en réalité beaucoup plus loin - d'un Tadej Pogacar (UAE Team Emirates) sur une autre planète pour sa première sur l'épreuve WorldTour catalane, le grimpeur basque réalise une superbe performance, dominant le reste du plateau sur les deux arrivées au sommet de ce début de semaine. Le dauphin du Slovène au général (à 2'27") s'est même permis le crime de lèse-majesté d'attaquer le premier sur la 3e étape mercredi, à 7,5 kms du sommet de la montée de Port Ainé. Vite rappelé à l'ordre et contré par le maître incontesté de la course, le leader de la Soudal Quick-Step n'en a pas moins réalisé une très belle opération en terminant seul à 48". "Je suis content, l'objectif était de gagner du temps sur le troisième et je l'ai fait", a-t-il expliqué après la ligne.

"Je savais que Pogacar réagirait immédiatement et j'espérais rester avec lui, mais..."

"Malheureusement, Pogacar est là, ce qui signifie que la victoire sera vraiment difficile", a poursuivi un Mikel Landa réaliste sur ses chances de lever les bras cette semaine. En confiance après sa 2e place à Vallter mardi, le Basque de 34 ans a pris ses responsabilités le lendemain en mettant son équipe à rouler avant d'attaquer. "Que je me sente bien ou pas n'était pas la question. C'était plutôt qu'après hier, je devais essayer. Si nous ne l'avions pas fait, je ne sais pas qui aurait pu et il valait mieux prendre l'initiative. Je savais que Pogacar réagirait immédiatement et j'espérais rester avec lui jusqu'à la fin, et peut-être tenir le coup plus longtemps. Mais dès le début, je n'ai pas pu".

Etait-il vraiment impossible de suivre le porteur du maillot de leader ? "C'est particulièrement le cas lorsqu'il reste huit kilomètres à parcourir. C'est peut-être possible lorsqu'il en reste trois, ou vous pouvez au moins essayer. Mais pas à huit". L'important est de toute façon ailleurs. Bien parti pour terminer sur le podium de cette 103 édition, Landa semble en grande forme avant d'aborder l'un de ses traditionnels grands objectifs de la première partie de saison : le Tour du Pays-basque (1-6 avril). "Finissons d’abord ici. Il y a encore un long chemin jusqu'à Barcelone, et ensuite je planifierai pour Itzulia. Mais d'abord, je veux défendre ma deuxième place au classement général", a conclu, pragmatique, celui qui possède désormais 28 secondes d'avance sur le 3e, Aleksandr Vlasov (BORA-hansgrohe).