Paul Seixas : «Succéder à David Gaudu, c'est quelque chose...»

Quelle démonstration de Paul Seixas (France) sur ce contre-la-montre final du Tour de l'Avenir ! Le Lyonnais a fait coup double sur cette étape 6b, reléguant ses rivaux Jorgen Nordhagen (Norvège) à 27 secondes et Jarno Widar (Belgique) à plus de 32 secondes. Le pensionnaire de l'équipe de France succède donc à Joe Blackmore, vainqueur en 2024 de l'épreuve. Pour continuer dans les chiffres, le coureur de 18 ans devient le 20e Français vainqueur du Tour de l'Avenir ; il succède au palmarès à David Gaudu (Groupama-FDJ), vainqueur lui en 2016. Après sa véritable démonstration ce vendredi après-midi, Paul Seixas s'est exprimé au micro de l'organisation sur ce triomphe.

"Je me souviens très bien d’avoir regardé à la télé la victoire de David Gaudu..."

"C’est magnifique, je ne pensais pas gagner comme ça, avec autant d’avance, mais l’objectif est réussi", débute le vainqueur final de ce Tour de l'Avenir 2025. "Ça montre que même à 90 %, j’ai été capable de gagner tout au long de l’année, donc c’est magnifique. Non, je ne connaissais pas cette statistique, mais je m’en doutais, car je me souviens très bien d’avoir regardé à la télé la victoire de David (Gaudu, ndlr). C’était un grand moment pour moi, il m’avait fait rêver. Je savais qu’aucun Français n’avait gagné depuis, car j’ai suivi toutes les éditions, même si je ne me souviens pas de tous les vainqueurs. Alors, succéder à David, c’est quand même quelque chose", explique-t-il.

"Oui, c’est sûr, j’ai adopté une stratégie plutôt offensive, parce que je sais que la meilleure défense, c’est l’attaque", affirme le Lyonnais de 18 ans. "En tant que favori, mes adversaires voulaient sûrement me piéger, alors j’ai décidé d’être toujours à l’offensive. J’en ai peut-être fait un peu trop, ce qui m’a coûté dans les étapes de montagne, surtout que ma préparation ne s’est pas très bien passée et que je n’ai pas fait d’altitude. Mais aujourd’hui, le plus important, c’est que je remporte le Tour de l’Avenir, donc c’est magnifique. Maxime (Decomble) a été un allié extrêmement puissant, il était vraiment très fort. Il m’a permis parfois d’en faire un peu moins et de laisser les autres travailler. Il mérite sa place dans le top 5, et je suis presque déçu qu’il ne soit pas monté sur le podium, mais c’est comme ça, le vélo, c’est dur."

"Jarno (Widar) était extrêmement fort, honnêtement, il m’a surpris", déclare le Français. "Quand je suis arrivé sur le Tour de l’Avenir, on parlait d’un duel entre lui et moi, mais je ne pensais pas que ce serait forcément lui le principal adversaire. Finalement, il s’est révélé très impressionnant. Chapeau à lui, il a fait une superbe semaine, il a gagné deux étapes, toutes deux méritées. Il avait une équipe très forte, c’était un vrai adversaire solide, et ça peut être bon pour la suite. En ce qui me concerne, je vais faire le Tour de Lombardie, ce qui est déjà une très belle course. Pour le reste, je laisse l’équipe gérer, je n’en sais pas plus pour le moment. J’en saurai davantage dans les prochaines semaines", conclut Paul Seixas.