Mathieu Kockelmann : «J'ai connu deux années très difficiles...»

Quelle sensation de Mathieu Kockelmann (Luxembourg) ! Le Luxembourgeois de 21 ans a remporté ce mercredi la 4e étape du Tour de l'Avenir entre Montagnat et Val-Suran, au terme d'un sprint rondement mené. Il a devancé le Mexicain Cesar Macias et le Slovène Anze Ravbar. Pour sa 3e participation au Tour de l'Avenir, il confirme les espoirs placés en lui, faisant partie des meilleurs coureurs de sa génération. Kockelmann s'est confié auprès de DirectVélo après sa victoire, évoquant non seulement cette victoire mais aussi ce qu'elle signifie pour lui, après des années difficiles chez les Juniors.

"Arno Wallenborn a fait un travail immense, c'est énorme pour un grimpeur"

Il évoque d'abord sa performance du jour : "C'est énorme pour moi, j'ai connu deux années très difficiles après les Juniors et j'ai changé d'équipe, j'ai plus ou moins tout modifié. J'ai un entourage qui a toujours cru que c'était possible de retrouver mon niveau des Juniors. Cette année, après l'Orlen et la Course de la Paix, je savais que j'avais les jambes. J'ai une équipe énorme qui a confiance en moi. Les deux premiers jours, j'ai fait deux fois 5e, c'était bien mais je savais que je pouvais encore faire mieux".

Il poursuit sur sa gestion de l'étape du jour et sa tactique : "J'ai toujours eu le sentiment que ça allait faire un sprint. Je savais que la dernière bosse allait être à bloc pour garder sa position et pour être déjà dans le bon coup. S'il y avait des attaques dans le final, je me doutais que ça pouvait toujours rentrer. Arno Wallenborn a fait un travail immense, il a bouché les trous, c'est énorme pour un grimpeur. Je n'avais pas le lead-out puis Mil Morang est venu et c'était parfait", explique t-il.

"Je sais que si je viens dans l'équipe nationale, j'ai toujours un rôle dans le sprint"

Il évoque également son équipe nationale du Luxembourg : "L'équipe me donne beaucoup. C'est une équipe où je me sens vraiment à la maison. Ça me donne de la confiance et tous les mecs de l'équipe croient en moi. Au Luxembourg, Jempy (Drucker), c'est énorme ce qu'il a fait pour moi. C'est un des mecs que j'ai regardés quand j'étais jeune. Et maintenant c'est mon DS. C'est vraiment incroyable. Je sais que si je viens dans l'équipe nationale, j'ai toujours un rôle dans le sprint. Jempy a confiance en moi, après les deux jours où j'ai fait 5e, il a toujours dit 'tu as les jambes, tu peux le faire. Un jour, ça va venir'. Et c'était aujourd'hui".

Enfin, il explique se tourner désormais vers les étapes de montagne, où son coéquipier Arno Wallenborn est très bien placé au classement général et pourrait se battre pour la victoire finale : "Maintenant il faut que je fasse un gros travail pour Arno vu ce qu'il a fait pour moi. Donc on va changer et prendre le vélo grimpeur pour essayer de trouver les jambes pour grimper un peu. Ensuite, ce sera à lui de jouer. Je pense qu'on est bien pour le général. Tous les jours on était dans le bon coup. Tous les jours on a essayé de faire au mieux. On est une petite nation, mais on est forts, on est là".