Jarno Widar : «Aujourd'hui, ce sera un peu étrange...»
Tour de l'AvenirSur cette 5e étape du Tour de l'Avenir, considérée comme l'étape reine avec son arrivée au sommet à Tignes (26,2 km à 4,8 %), le duel franco-belge tant attendu a bien eu lieu, et il a tenu toutes ses promesses. Enfin, presque, car si la bataille a été passionnante entre les deux pépites Paul Seixas (France) et Jarno Widar (Belgique), ce n'est finalement pas le grand favori tricolore qui a eu le dernier mot, comme annoncé depuis le départ de l'épreuve. Un peu juste pour faire la différence et se débarrasser de son rival belge, le Lyonnais de 18 ans a ensuite subi le célèbre punch de Widar dans le dernier kilomètre, ce dernier faisant parler sa giclette pour s'imposer avec 5 secondes d'avance sur le vainqueur du prologue. Forcément aux anges après ce succès de prestige en forme de revanche sur une édition 2024 qui avait viré au cauchemar pour lui, le leader de la Belgique a exprimé toute sa joie en interview après l'arrivée.
Le résumé de cette étape reine, et la victoire de Widar !
"Chaque jour est une bataille, mais pas seulement avec Paul Seixas"
"C’est un grand objectif pour moi, après l’année dernière. J’avais été vraiment déçu. Cette fois je voulais vraiment être en pleine forme et je crois que c'est le cas. Donc je suis content de pouvoir gagner une étape ici. Les gars ont fait un tel travail pour épuiser le peloton, c'était l'étape qui me convenait le mieux. À un moment je me suis même demandé si je ne me fatiguais pas moi-même en prenant la barre avec l'équipe. Je suis tellement reconnaissant que les gens croient en moi comme ça, et je suis très content d’avoir pu conclure de cette manière. Surtout qu'on a gagné en prenant l'initiative, en contrôlant toute la journée. On a fait les choses à notre manière, selon notre propre plan", s'est-il d'abord réjoui avant de revenir sur cette bataille finale initiée par le gros relais du maillot Jaune Maxime Decomble, suivie de la grosse attaque de Seixas.
"Je gérais. J’avais tout le temps peur qu’il remette une attaque. Donc j’ai pris un relais en me mettant à 90 %. Finalement, quand j’ai pu revenir à son niveau, j’ai vu son visage. Je me suis dit : « peut-être que je dois tenter ma chance ». Mais j’avais vraiment peur de me mettre dans le rouge à cette altitude. Parce que je m’étais déjà confronté à mes propres limites au prologue notamment. J’avais un peu explosé et je ne voulais surtout pas revivre ça. J'hésitais, j'avais beaucoup donné pour suivre. Mais j'ai vu que la réaction aux attaques n'était plus aussi vive. Je me suis dit que la prochaine était la bonne", a-t-il expliqué. Et il avait vu juste.
Désormais 5e du général à 1'03" du Français Maxime Decomble, mais à seulement 12" de son rival Seixas, Jarno Widar se projette sur cette dernière journée très particulière et divisée en deux très courtes étapes : la 6a en ligne avec 42 km, et la 6b en chrono de 10 km en montée. "C'est une journée un peu étrange. Ce sera très vite terminé. Ce sera directement à fond. Chaque jour est une bataille, mais pas seulement avec Paul Seixas", a-t-il conclu.
Publié le par Arthur DE SMEDT