Tim Declercq très remonté contre Matej Mohoric: «Il n'en a rien à faire...»
RouteEn fin de carrière, Tim Declercq (Lidl-Trek) a livré un constat sévère sur certains comportements dans le peloton, n’hésitant pas à pointer directement Matej Mohoric (Bahrain Victorious). D’après lui, le Slovène représente un danger pour les autres coureurs en raison de sa manière de courir et de ses freinages tardifs. À 36 ans, le "Tracteur" belge prendra sa retraite à la fin de la saison. Non prolongé par Lidl-Trek, qui souhaite rajeunir son effectif, il a confié au quotidien Het Nieuwsblad qu’il n’avait plus rien à perdre dans ses prises de parole. Outre son avenir, il a évoqué l’évolution de l’ambiance en course et les risques inconsidérés que prennent certains coureurs, risques qu’il n’estime plus en mesure d’assumer.
Matej Mohoric après le Tour de France 2025
"Que se passe-t-il s'il entraîne dix autres coureurs avec lui dans sa chute ?"
C’est ainsi qu’il a particulièrement visé Mohoric, dont il juge le style dangereux : selon Declercq, le Slovène fait partie de ceux "qui n'en ont rien à faire s'ils tombent". "Comme tout le monde, il essaie de courir de la manière la plus économe possible", a reconnu Declercq. "Mais il fait ça en freinant le plus tard possible dans les virages, ce qui bloque les autres derrière lui. Et forcément ça amène des chutes, pas de lui, mais derrière lui."
Pour illustrer son propos, il a rappelé la déclaration du Slovène après la dernière étape du Tour de France sur le circuit de Montmartre : "J'ai tout donné dans la descente, peu importe si j'étais à l'hôpital ou au dîner, ce soir." Une mentalité que Declercq conteste vivement : "Tout le monde trouve ça super, mais que se passe-t-il s'il entraîne dix autres coureurs avec lui dans sa chute ? Ça me pose problème." Père de deux enfants, le Belge reconnaît d’ailleurs ne plus vouloir prendre de tels risques : "Le danger pèse beaucoup plus sur moi et avec la peur, on ne peut plus faire la course. Surtout en étant père de deux enfants, ça fait voir les choses différemment."
Publié le par Titouan LABOURIE