Mauro Vegni : «Les Strade Bianche veulent être un Monument»

Ce débat revient chaque année sur la table : les Strade Bianche doivent-elles devenir le 6e Monument ? Pour le moment seules 5 Classiques ont ce statut (Milan-Sanremo, Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège et Tour de Lombardie), mais la course italienne voudrait faire partie de ce cercle très fermé. Si le palmarès de l'épreuve est exceptionnel, avec des vainqueurs de renom, il est difficile d'accorder le titre de Monument à une course si récente (les Strade Bianche ont été créées en 2007, tandis que les Monuments ont tous plus de 100 ans) et avec une longueur relativement "faible". Malgré tout, les organisateurs, RCS, font tout pour en faire partie, puisqu'ils ont cette année rallongé le parcours de 30 kilomètres.

"En ajoutant des kilomètres supplémentaires, nous voulons rendre la course encore plus épique"

"Nous aimerions devenir un Monument. La course doit donc faire plus de 200 kilomètres", a déclaré Mauro Vegni, directeur de la course, à nos confrères Sporza. "En ajoutant des kilomètres supplémentaires, nous voulons rendre la course encore plus épique. Comme s'il s'agissait d'une course du passé. La course est déjà difficile et nous n'en sommes qu'au début de la saison. Les routes sont encore lourdes et sales", poursuit-il.

En effet, lors de cette 18e édition, les coureurs devraient évoluer dans des conditions humides. A cause des précipitations de ces derniers jours, les secteurs de gravel devraiet plus ressembler à de la boue. "Les conditions météorologiques rendront la tâche beaucoup plus difficile. Les bandes de gravier sont plus dangereuses", affirme Vegni. "Si les jeunes coureurs n'y prêtent pas attention, cela pourrait provoquer des situations dangereuses. Il faudra garder le contrôle de son vélo. La visibilité est également moins bonne. Et peut-être que le vent jouera aussi un rôle ?"